Le constat est là: un enfant sur dix est en surpoids. Les aliments consommés sont trop salés, trop gras, voire trop sucrés. Et le marketing n’est pas là pour renverser la situation… La sonnette d’alarme est tirée par trois organisations associées pour l’occasion: la Ligue des familles, le GezinsBond et Test-Achats, qui entendent dénoncer les publicités abusives et sensibiliser davantage les parents.
Ce n’est pas un secret, le nombre d’enfants en surpoids ne cesse d’augmenter. Il a plus que triplé ces 30 dernières années, avec tous les problèmes de santé que cela entraîne. Un enfant obèse court plus de risques d’attraper, plus tard, des maladies cardiovasculaires, du diabète, de l’arthrose, de l’asthme, des troubles du sommeil tels que l’apnée et diverses sortes de cancer. Sans oublier les problèmes psychologiques et sociaux dus à une piètre image de soi.
Victimes du marketing?
Tous les parents ont déjà dû affronter le regard suppliant de leur enfant, en magasin, devant une friandise dont l’emballage exposé en rayon exerce sur lui un fort attrait. Comment résister? Près d’un quart des publicités alimentaires utilise des porte-paroles de marque (personnage de dessin animé, chanteur, sportif…). Les personnages de Studio 100 sont très présents sur la scène belge. Les nutritionnistes de Test-Achats ont analysé les étiquettes d’une centaine de produits pour enfants afin d’épingler quelques mauvais exemples sur www.nojunkfood4kids.be
Un appel au changement
Selon les organisations partenaires, les tentatives pour protéger les enfants de la voracité du marketing alimentaire existent, mais sont insuffisantes. Les règles de publicité sont trop limitées, voire dépassées par les campagnes publicitaires venant des pays voisins, ou purement facultatives comme les règles de l’OMS ou le Pledge européen. Une enquête récente de Test-Achats montre que pour 44% des personnes interrogées, la publicité provoque des situations conflictuelles avec leurs enfants. 41% estiment que les publicités télévisées pour les produits alimentaires destinés aux enfants doivent être interdites et 57% veulent voir disparaître les bandeaux publicitaires sur internet. Parallèlement à cette action, Test-Achats et les organisations familiales continuent à plaider pour un étiquetage nutritionnel efficace et non trompeur, pour une composition plus saine de nombreux produits, mais aussi pour des campagnes d’information et de sensibilisation visant à améliorer la connaissance de l’alimentation, la compréhension des étiquettes et à mener à des choix plus sains.
cp