Ce 17 avril aura lieu la 7e édition de la Marche pour la vie. Objectif : promouvoir le respect de la vie, de la conception au décès.
"Aimer la vie, c’est d’abord la respecter". Tel est le thème de l’édition 2017, que reprend avec force Paul Forget, président du Comité "Marche pour la vie". Un événement qui a reçu le soutien de Mgr Johan Bonny, évêque d’Anvers.
La Marche pour la Vie a donc pour premier objectif de promouvoir le respect de la vie, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle. "Nous demandons aux autorités compétentes la mise en place de politiques d’aide aux personnes dont la vie est remise en question par les difficultés et les souffrances qu’elles connaissent ou pourraient connaître, et l’abolition ou l’amendement de toutes les lois et décisions de justice contraires au respect intégral de la vie humaine", souligne l’association, qui entend interpeller la société civile et la sensibiliser sur "la gravité de toute violation directe ou indirecte" du droit au respect de la vie de chaque être humain.
Paul Forget ne cache pas son sentiment d’inquiétude, estimant qu’en Belgique le monde politique ne va pas dans la bonne direction. "On refuse de faire le bilan des lois en matière d’éthique adoptées ces dernières années, que ce soit celle sur l’avortement ou sur l’euthanasie", dit-il, affirmant que sur le terrain "on constate de graves dérives".
20 000 avortements par an
Par ailleurs, certains députés belges, encouragés par la plateforme « Abortion Right ! », souhaitent même un élargissement et une normalisation de l’avortement. L'an dernier, il s'agissait d’étendre le délai de l’avortement au-delà des 12 semaines légales actuelles (cf. : Bulletin de l'IEB ). Cette fois, une nouvelle proposition de loi a été déposée par les députés fédéraux DéFI Olivier Maingain et Véronique Caprasse envisage de garantir aux femmes qui le souhaitent un véritable droit à l’avortement,en retirant du Code pénal les dispositions relatives à l’avortement , actuellement inscrites dans le chapitre « crimes contre l’ordre des familles et la morale publique », pour les insérer dans la loi relative aux droits des patients. Il est en outre question de supprimer la condition de « l’état de détresse » de la femme, notion jugée comme une « inobjectivable dans la pratique et source d’insécurité juridique ».
Actuellement, la Belgique compte en moyenne 20.000 interruptions volontaires de grossesse par an.Un chiffre qui ne prend pas en compte les avortements exercés sur des fœtus porteurs de handicap, réalisables jusqu’à neuf mois de grossesse et pour lesquels aucune donnée n’est fournie dans les rapports officiels.
Actuellement, la Belgique compte en moyenne 20.000 interruptions volontaires de grossesse par an.Un chiffre qui ne prend pas en compte les avortements exercés sur des fœtus porteurs de handicap, réalisables jusqu’à neuf mois de grossesse et pour lesquels aucune donnée n’est fournie dans les rapports officiels.
Mobilisation populaire
La marche du 17 avril entend "mobiliser une base populaire pour demander de mettre en place des lois respectant la vie de la conception au décès naturel, plutôt que d’aller toujours plus dans le sens d’une culture de mort".
A cet égard, les organisateurs souhaitent aussi mobiliser les autres confessions religieuses ou courants philosophiques. "Nous voulons nous ouvrir à toutes les personnes qui partagent notre crainte, quelles que soient leurs convictions", martèle Paul Forget, qui refuse de laisser la démarche à la seule Eglise catholique.
Enfin, cette année, l’asbl "Marche pour la Vie" entend aussi protester et dire son refus à la GPA (Gestion pour autrui). "Nous refusons que des enfants soient conçus pour être marchandés", souligne encore son Président.
J.J.D./P.G.
Infos pratiques: Marche pour la Vie – 17 avril 2016 à 15h au Mont des Arts (www.marchforlife.be) A écouter aussi l’émission "En débat" sur RCF Liège (www.rcf.be)