Une journée noire. La tristesse nous envahit. L’incompréhension aussi. Pourquoi? Que peut motiver cette violence gratuite? Comment justifier ces actes lâches, perpétrés par des assassins? Il y a eu Paris, Madrid, Londres… Mais aussi Ouagadougou, Tunis, Istanbul… Aujourd’hui, il y a Bruxelles. Le sang des victimes n’a ni couleur, ni idéologie, ni langue… Mais lorsque nous sommes touchés au plus près, nous souffrons et comprenons sans doute mieux ce que d’autres ont vécu ou vivent parfois quotidiennement. Les mots sont dérisoires pour exprimer notre douleur, notre colère même. La vie est sacrée et ceux qui y portent atteinte ne peuvent avancer aucune raison qui puisse « justifier » leur action ou « défendre » leur cause.
Notre pays fait donc désormais aussi partie de ces villes meurtries. Derrière les chiffres, il y a des réalités humaines. Ce soir, des pères, des mères, des enfants ne rentreront pas chez eux. Des familles, des proches pleurent et pleureront. Journée tragique. Nous devons faire « cœur » avec eux. Prions pour les victimes et leurs proches, mais aussi pour les forces de sécurité, les secouristes, les soignants dans les hôpitaux. Eux aussi ne sortent pas indemnes de cette tragédie. Ces attentats vont meurtrir à jamais ceux qui les ont vécus. Quelle que soit notre foi ou notre croyance, adressons une prière, une pensée à toutes les victimes de tous les attentats dans le monde et en ce jour de deuil à nos compatriotes. Notre devise nationale, « l’Union fait la force », est plus que jamais d’actualité. Faisons preuve surtout de compassion et réagissons avec dignité. C’est en restant dignes que nous combattrons ces lâches assassins. C’est en restant debout, malgré la douleur ou la colère que nous leur montrerons qu’ils n’ont pas gagné.
Jean-Jacques Durré