Ce vendredi 12 février, un communiqué du diocèse de Bruges dénonce le traitement infligé à des réfugiés à Zeebruges. Le vicaire diocésain en charge de Caritas y confirme son soutien aux volontaires de la paroisse locale, qui tentent d'offrir une protection de base aux réfugiés arrivant dans cette petite ville de la côte belge.
Ce vendredi matin, des volontaires de la paroisses de Zeebruges, comme chaque jour, offraient une assistance alimentaire et médicale à des réfugiés arrivés sur le territoire de cette ville côtière. A 10h, ces réfugiés, en situation illégale, ont été arrêtés administrativement par la police. D'après M. Filip Carpentier, du service "Diaconie" du diocèse, il s'agit de la procédure habituelle. Les réfugiés arrêtés sont libérés après 24 heures maximum, après quoi les personnes demandant l'asile sont susceptibles d'être prises en charge.
Or, d'après les volontaires présents sur place, après le "départ" des réfugiés, un camion-poubelle de la municipalité a emmené les quelques biens que possédaient ces personnes, et qu'ils avaient laissé sur place. Il s'agissait d'effets personnels, tels des vêtements ou des sacs de couchage, qui ont donc été détruits.
A leur sortie des bureaux de la police locale, les réfugiés n'auront donc plus rien... A la suite de ces événements qui choquent, révélateurs d'une certaine attitude dans le chef des autorités municipales de Zeebruges, le service de presse du diocèse de Bruges (dont dépend la paroisse de Zeebruges), a tenu à publier un communiqué, dans lequel il dénonce cette situation. "D'un point de vue humanitaire et chrétien, nous trouvons inacceptable qu'une aide élémentaire en nourriture et en soins médicaux soit refusée à des personnes en situation de précarité", dit le communiqué. "Il est inacceptable que les biens privés de migrants, qui tiennent dans un sac en plastique, soient détruits. Nous confirmons notre soutien et nous encourageons le groupe de travail lié à l'église de Zeebruges, qui offre une protection de base à nos prochains", ajoute le texte, rédigé par Kris Depoortere, vicaire épiscopal pour Caritas dans le diocèse de Bruges, et Filip Carpentier, du service "Diaconie du diocèse.
Rappelons que, il y a 10 jours, le gouverneur de Flandre occidentale, Carl Decaluwé avait "invité" la population à ne pas nourrir les réfugiés arrivant à Zeebruges, en provenance de Calais.
La situation dénoncée aujourd'hui par le diocèse de Bruges, privant des réfugiés du peu de biens qui leur restent, est révélatrice du mépris envers des personnes humaines en situation de grande précarité.