Après 2 années d’absence, le chanteur français d’origine malienne Ladji Diallo revient dans la région de Liège. Il sera en concert ce samedi 27 février à Rocourt. Son nouveau CD intitulé "Sous les ailes de mon père" fait sonner des sonorités reggae, entre culture occidentale et racines africaines.
Certains connaissent Ladji Diallo pour l'avoir entendu témoigner. D'autres l'ont découvert par ses livres: "Caïd de l'amour" et tout récemment "Sous les ailes de mon père". Du 24 au 26 février, 1.200 élèves, issus de 18 écoles différentes, ont l’occasion de le rencontrer. Et maintenant, c'est au tour des jeunes des paroisses d'aller écouter son spectacle de 90 minutes, mêlant chants, contes, témoignage de sa conversion, et partage de questions/réponses. Voici l'occasion de mieux faire connaissance avec ce jeune garçon au parcours chaotique jusqu'à sa conversion.
- Issu d'une famille musulmane, pratiquiez-vous pendant l'enfance?
La foi était vécue par mes parents d'une très belle façon. Ils faisaient leurs prières cinq fois par jour. Ils nous parlaient de la foi musulmane sans contraindre leurs sept enfants à prier ou à pratiquer. Je n'étais pas forcé… Mais à cette époque-là, je pratiquais une autre religion, la bagarre. Pour moi, Dieu était trop abstrait, alors que mon monde à moi se limitait à mes potes.
- A 16 ans, plusieurs événements ont bouleversé votre avenir…
L'accident de mes parents a fait craquer la carapace. Chez nous, on ne montrait pas ses émotions, parce qu'un homme doit être fort. L'autre déclic est venu d'une colonie de vacances tenue par un prêtre en montagne. Mon père qui en avait entendu parler par un voisin de sa chambre d'hôpital, voulait nous permettre de partir en vacances malgré son état de santé. Le père Joseph, qui organisait cette colonie de vacances, a rencontré mon père. Malgré les différences religieuses entre un musulman et un prêtre catholique, la confiance s'est créée.
- A Lourdes, quelles rencontres avez-vous faites?
D'abord, avec le père Joseph, un nouveau Caïd… J'ai aussi rencontré des personnes handicapées, dans leurs fragilités et leurs forces. Dans cette colonie, il y a aussi cette chapelle où je suis allé pour comprendre ce qu'y font tant de jeunes. Je me suis assis sur le banc… et au bout d'un très long moment, j'ai été profondément apaisé. Comme si Jésus me disait: "Regarde ton histoire, elle est belle!"
27 février à 20h, concert "Sous les ailes de mon père", à Rocourt (345, Chaussée de Tongres) - Prix: 5 et 7 euros
