Trois personnalités très différentes se sont retrouvées à Rome pour présenter hier le nouveau livre du pape François sur la miséricorde. L’intervention de Roberto Benigni, invité-vedette de cette conférence, fut haute en couleur.
Le cardinal Pietro Parolin a été le premier à prendre la parole pour s’attarder longuement sur cet ouvrage à travers lequel «le pape nous prend par la main pour nous faire pénétrer dans le mystère de la miséricorde de Dieu». C’est un livre consacré à la miséricorde de Dieu qui «ouvre des portes et les maintient ouvertes» a-t-il lancé, soulignant l’importance de la miséricorde non seulement dans la conversion personnelle mais aussi dans les relations entre les Etats et les peuples.
L’intervention du secrétaire d’Etat du Saint-Siège a été suivi par le récit émouvant d’un jeune prisonnier chinois, Zhang Agostino Jianqing, qui a témoigné de sa rencontre avec le Père miséricordieux et de sa conversion au catholicisme en prison. Et c’est avec Roberto Benigni que s’est achevée cette conférence, par un véritable « feu d’artifice » spirituel. L’acteur et réalisateur italien a en effet mis tout son humour, son talent et sa verve pour faire la promotion de l’ouvrage et du pape François en général.
« C’est un livre qui nous caresse »
« C’est un livre qui nous caresse », a vanté le comique italien, Oscar du meilleur acteur pour La vie est belle. Il a déclaré ensuite que la joie était « le grand, le gigantesque secret du christianisme ».
Auteur d’un long one-man-show sur les «Dix commandements» suivi par 10 millions de téléspectateurs sur la chaîne publique italienne Rai, Roberto Benigni a également fait savoir que «la clef de la vie est la miséricorde», ajoutant qu’il s’agissait là du message le plus fort de ce pontificat. Et selon lui, « Aimer ses ennemis est la phrase de Jésus la plus bouleversante qui ait été prononcée dans l’histoire de l’humanité ».
Benigni a également profité de cette conférence de presse « décoiffante » pour rappeler combien il était un « fan absolu » de François. « Ce pape ne s’arrête jamais, il marche, il marche, il conduit toute l’Eglise vers un certain lieu: le christianisme », s’est-il réjoui. Et de proposer ses services au pape dans un ultime trait d’humour. « S’il a besoin d’un garde suisse, d’un chauffeur, je suis prêt! »
Le livre du pape François, «Le nom de Dieu est miséricorde», un recueil d’entretiens avec le journaliste italien Andrea Tornielli a été traduit dans une vingtaine de langues et publié dans 86 pays. Il sortira demain en Belgique.
P.G. (avec Radio Vatican)