Anvers : une intervention policière très critiquée sur une jeune adolescente syrienne


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Anvers : une intervention policière très critiquée sur une jeune adolescente syrienne
Par Pierre Granier
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

Police_AnversL'équipe d'intervention rapide de la police anversoise est sous le feu de la critique. Elle a utilisé une arme "non létale" pour maîtriser une jeune Syrienne de 14 ans qui menaçait son entourage dans un établissement pour mineurs.

Disproportionnée, honteuse et d'une réelle violence. La manière employée par une équipe d'intervention rapide(SRT) de la police anversoise pour maîtriser une jeune Syrienne de 14 ans ne peut que choquer. Alors qu'elle menaçait de se mutiler et de blesser d'autres personnes avec un tesson de bouteille, les éducateurs de l'institution dans laquelle elle est hébergée ont prévenu la police locale. Qui a, à son tour, appelé en renfort le SRT. Ce dernier a alors neutralisé la jeune adolescente via une arme dite "non létale". Touchée au ventre, la jeune fille a été transférée à l'hôpital avec des blessures légères qu'elle s'était infligées.

Comme une balle de paintball

Selon un porte-parole de la police, le projectile utilisé par cette arme est comparable à ceux employés lors d'activités de paintball. Il est permis d'en douter… La méthode de cette équipe d'intervention rapide (SRT) est d'ailleurs vivement critiquée. L'agence Jongerenwelzijn et l'institution pour mineurs concernée se posent des questions sur le recours à cette procédure et ont demandé une rencontre avec le chef de corps de la police anversoise. De son côté, le commissaire néerlandophone aux droits de l'enfant, Bruno Vanobbergen, a condamné cette intervention armée. "Traiter avec des armes des enfants qui ont fui la guerre, tirer une balle en réponse à la vulnérabilité d'un jeune et d'une institution, c'est absolument inacceptable", a-t-il fait savoir. Il reconnaît que l'intervention de la police est parfois nécessaire, mais qu'elle nécessite de la mesure, une concertation avec le milieu soignant qui connaît le contexte et dans une langue que le jeune comprenne.

De son côté, le chef de groupe anversois de Groen, Wouter Van Besien, a réclamé une réaction du bourgmestre d'Anvers, Bart De Wever. "La SRT, créée pour combattre le terrorisme dans la ville, ne peut pas traiter tout un chacun comme un terroriste. Elle a raté son baptême du feu", a dit le conseil communal écologiste.

D'après La Libre

Catégorie : Belgique

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