Les ministres de l’Enseignement et de l’Aide à la jeunesse veulent unir leurs efforts pour lutter contre le décrochage scolaire. Ils viennent de lancer un appel à projets auprès des établissements scolaires.
Le décrochage scolaire en Belgique francophone est un problème important mais dont la ministre de l’Enseignement ne peut venir à bout seule. Il doit en fait être considéré comme un tout entre vie familiale, vie sociale et scolarité. Les statistiques montrent en effet que l’on a plus de risque de «décrocher» lorsqu’on est un garçon, scolarisé dans l’enseignement qualifiant dans la province de Liège, du Hainaut ou à Bruxelles et que l’on est issu d’une famille à indice socio-économique faible.
C’est pourquoi ce problème doit être pris en charge par des politiques décloisonnées. Dans cette perspective, 15 millions d’euros vont être dégagés avec l’aide du Fonds social européen. Ils viendront financer des projets émanant d’établissements scolaires et d'acteurs de l’aide à la jeunesse.
Il s’agira notamment de soutenir les partenariats - entre au moins trois écoles - visant le renforcement des équipes éducatives dont le travail est de prévenir ce décrochage scolaire via un encadrement pédagogique, un coaching personnalisé, la découverte du monde du travail…
Autres projets encouragés, les partenariats entre au moins deux écoles et leur centre PMS avec un acteur reconnu de l’aide à la jeunesse. On cherche ici à résoudre les problèmes de décrochage des enfants dits primo-arrivants grâce à un apprentissage adapté de la langue française.
Enfin, mais de manière moins prioritaire (le budget alloué est seulement de 500.000 euros), il peut s’agir d’éduquer à la citoyenneté.
Les écoles ont jusqu’au 21 septembre pour déposer leur dossier.
P.G. (avec Le Soir)
