Une position de l’armée congolaise à May-Moya, au Nord Kivu, a été la cible d’attaques de la Muslim Defense International. Le bilan est lourd: seize morts, dont huit terroristes tués par l’armée, trois civils tombés sous les coups des assaillants et cinq militaires morts au combat.
Les djihadistes de la Muslim Defense International (MDI), le nouveau nom du groupe d’origine ougandaise ADF-NALU, ont incendié une vingtaine d’habitations, saccagé la pharmacie et les magasins et enlevé 14 civils dont 11 ont été libérés par la suite. Ces derniers affirment que la majeure partie de leurs ravisseurs s’exprimaient en swahili d’Afrique de l’est, en Kiganda, en Kinyarwanda et en arabe.
Selon ce qu’indique un communiqué envoyé à l’Agence Fides par la Coordination de la société civile locale, l’attaque a eu lieu le 26 juin. Par la suite, le 9 juillet, la MDI a attaqué une autre position de l’armée sur l’axe routier Mbau-Kamango, au sein du parc national de Virunga. Dans ce cadre, 9 militaires congolais et 2 civils ont trouvé la mort. La MDI s’est déjà rendue coupable, sous son ancienne dénomination d’ADF-NALU, de nombreux crimes dans cette zone de la République démocratique du Congo. Pour ce motif, le Centre pour la paix, la démocratie et les droits fondamentaux du Nord Kivu a demandé à ce que Jamili Mukulu, l’un des chefs de l’organisation terroriste, arrêté en Tanzanie en avril, soit extradé en RDC et non pas en Ouganda comme cela a été annoncé par les autorités tanzaniennes. Les crimes qui lui sont imputés – massacres, homicides, viols, enlèvements, recrutement d’enfants soldats – ont en effet été commis en territoire congolais, rappelle un communiqué envoyé à l’Agence Fides. Récemment, l’Assemblée épiscopale provinciale de Bukavu avait dénoncé la menace djihadiste pesant sur la région.
D’après Fides