Pas d’arrêt de soins pour François Lambert après des menaces et une tentative d’enlèvement


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Pas d’arrêt de soins pour François Lambert après des menaces et une tentative d’enlèvement
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
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hospital-391746_640Alors que la médecin en charge de Vincent Lambert devait se prononcer cette après-midi sur l'arrêt des soins de son patient, le Dr Simon a finalement a décidé de se référer au ministère de la Santé pour que ce dernier tranche sur les suites à donner à l'affaire Vincent Lambert. Le patient aurait également été la cible d'un projet d'enlèvement.

Les médecins de Vincent Lambert, dont le Dr Simon, ne se sont pas prononcés ce 23 juillet sur l'arrêt ou non des soins prodigués à Vincent Lambert. L'équipe médicale a ainsi décidé de se référer au Ministère de la Santé. Le Dr Simon du CHU de Reims a demandé que son service soit mis sous protection après qu'il ait reçu des menaces. Par ailleurs, les médecins ont fait part de leur intention de saisir le Procureur de la République après avoir eu vent d'un projet d'enlèvement de son patient. Ils exigent qu'un représentant légal du patient soit désigné.

Dans un communiqué dont l'AFP a pris connaissance, Marisol Touraine, la ministre de la Santé, écrit apporter "tout son soutien à l’équipe soignante" du CHU de Reims. La ministre ajoute que le corps médical "n’a pas pris cette décision parce qu’elle refuse d’arrêter le traitement de Vincent Lambert […] Mais parce qu’elle considère que les conditions de sécurité et de sérénité nécessaires pour mettre en œuvre ce type de décision ne sont pas réunies."

Menaces et incompréhensions

Selon David Philippon, le demi-frère de Vincent Lambert, interviewé par la chaîne I-Télé et dont les propos ont été repris par l'AFP, le Dr Simon estime que son demi-frère "est en danger, par rapport à certaines menaces qui arrivent de partout. Le docteur a donc saisi le procureur afin qu’il statue sur la protection globale de Vincent."

François Lambert, le neveu favorable à ce qu'on "laisse partir" son oncle, a également réagi à la suite de la réunion avec le corps médical prévue cette après-midi à l'hôpital. "Le docteur Simon a clairement évoqué des risques d’enlèvement et de menaces physiques", a-t-il confirmé. "Elles émanent d’un lobby que l’on connaît très bien. On vit dans un territoire occupé par l’intégrisme catholique", a-t-il ajouté. A l'heure actuelle, aucune communication officielle n'a toutefois été exprimée à ce sujet.

L'éventualité d'un transfert de Vincent Lambert vers un autre hôpital est donc remise sur la table. De quoi ravir les parents et le demi-frère du patient qui se battent depuis des mois pour qu'un transfert soit effectué. Quant à Rachel Lambert, l'épouse du patient en faveur de l'arrêt des soins, elle est sortie en pleurs de la réunion à l'hôpital. " Je suis dans l’incompréhension, je pensais que Vincent pouvait enfin être respecté. Difficile de subir ce parcours judiciaire, je pensais qu’avec la décision de la Cour européenne des droits de l’homme Vincent pouvait enfin être respecté, ce n’est pas le cas", a-t-elle regretté.

S.T. (d'après AFP/Libération/20minutes.fr)

Photo: Pixabay

Catégorie : International

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