Le 20 mai dernier, un rituel d’exorcisme connu sous le nom de « exorcismo magno » a été effectué dans la plus grande discrétion dans la cathédrale de San Luis Potosí au Mexique. Plusieurs exorcistes venus des quatre coins du pays et le démonologue espagnol et Père exorciste José Antonio Fortea y ont assisté.
Le Mexique est connu pour être profondément enraciné dans la culture chrétienne. Au sein de cette Eglise, certains craignent que le pays se retrouve à la merci de forces maléfiques. Ceux-là en sont tellement convaincus qu’ils ont fait appel aux services de plusieurs exorcistes. Le 20 mai dernier, dans la plus grande discrétion, un rite spécial d’exorcisme, plus communément appelé « exorcismo magno« , a eu lieu dans la cathédrale de San Luis Potosí, située à 360 kilomètres au nord-ouest de Mexico. La première cérémonie du genre dans l’histoire du Mexique fut présidée à huis clos par l’archevêque émérite de Guadalajara, le Cardinal Juan Sandoval Iñiguez. L’archevêque de San Luis Potosí, Mgr Jesús Carlos Cabrero, le démonologue espagnol et Père exorciste José Antonio Fortea ainsi qu’un groupe restreint de laïcs et de prêtres étaient également présents. Le grand public n’avait pas été prévenu de la tenue d’une telle cérémonie pour éviter, selon l’archevêque de San Luis Potosí, toute interprétation erronée du rituel.
Chasser les loups invisibles
Selon le Père exorciste espagnol, José Antonio Fortea, il est possible que des démons envahissent petit à petit un pays tout entier. « Dans la mesure où il y a de plus en plus de sorcellerie et de satanisme qui se manifestent dans le pays, il y aura davantage de manifestations extraordinaires de ces forces des ténèbres« , a-t-il mis en garde, s’adressent à la Catholic news Agency. C’est ainsi que le 20 mai, avec plusieurs exorcistes venus des quatre coins du pays, Père Fortea a exorcisé non pas une personne mais le Mexique dans son entièreté. L’exorciste espagnol a toutefois averti que ce rite exceptionnel n’influencerait pas instantanément la situation difficile du pays. Il a souligné néanmoins que « si avec le pouvoir que nous avons reçu du Christ nous expulsons les démons d’un pays, cela aura certainement des répercussions positives, parce que nous allons faire fuir un grand nombre de tentateurs, même si cet exorcisme est partiel« . Partiel car tous les démons et mauvais esprits ne sont pas chassés en une seule cérémonie: « si tous ne seront pas expulsés, ceux qui ont été supprimés ne sont plus là« , se réconforte Père Fortea. Il est convaincu que si tous les pays venaient à organiser ce rituel, même une fois par an, il y aurait beaucoup moins de « manifestations extraordinaires qui montrent la colère du diable« . Il a déclaré souhaitable que lors de la réunion annuelle des exorcistes dans un pays, un rituel tel que celui de « exorcismo magno » soit effectué. Il a conclu en insistant sur le fait qu’un évêque pouvait autoriser, avec ses prêtres, la tenue d’un tel rituel une fois l’an dans une cathédrale. »L’évêque est tel un berger« , résume-t-il. « Il peut utiliser le pouvoir qu’il a reçu pour chasser les loups invisibles de la brebis, puisque Satan est comme un lion rugissant rôdant à la recherche de quelqu’un à dévorer, et les bergers peuvent chasser le prédateur de leur victime« .
S.T. (d’après Catholic News Agency)