Ce lundi 16 mars, le premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu a lancé ses dernières forces dans la bataille des législatives, en se posant comme le garant de l’unité de Jérusalem, au contraire selon lui de son adversaire Isaac Herzog (Union sioniste). Au cours des derniers jours de la campagne, Netanyahou a multiplié les déclarations-choc pour tenter de rattraper son retard dans les sondages, favorables à son adversaire.
Benjamin Netanyahu s’est rendu, ce lundi,dans la colonie de Har Homa, à Jérusalem-Est, quelques heures avant la fin officielle de la campagne électorale.
Dans un entretien publié par le site d’information Walla, M. Netanyahu accuse M. Herzog, et l’alliée centriste de celui-ci, Tzipi Livni, de « promettre de diviser Jérusalem, de condamner les constructions que j’ai faites dans les quartiers juifs de Jérusalem« . « Ils sont prêts à tout lâcher, à courber l’échine sous n’importe quel diktat, y compris un accord nucléaire avec l’Iran« , a-t-il notamment déclaré.
« L’important, c’est que Jérusalem reste unifiée« , a-t-il encore dit dans un autre entretien à la chaîne de télévision Channel 2, lundi, au lendemain d’un vaste rassemblement de mobilisation de la droite à Tel-Aviv.
M. Netanyahou a en outre déclaré qu’il rejetterait la création d’un Etat palestinien s’il était élu: « Tous ceux qui veulent la création d’un Etat palestinien et le retrait de territoires rendent ces territoires vulnérables à des attaques de l’islam extrémiste contre l’Etat d’Israël. Telle est la réalité qui s’est imposée ces dernières années », a-t-il dit.
Isaac Herzog, qui a axé sa campagne sur les thèmes socio-économiques – qui semblent prendre le dessus sur les questions de sécurité traditionnellement « favorables » au Likoud – a quant à lui réfuté les imputations de M. Netanyahu, dimanche 15 mars, à l’occasion d’une visite au mur des Lamentations. « Je saurai sauvegarder Jérusalem et ses habitants mieux que tout autre dirigeant, par mes actes, pas seulement par mes mots« , a-t-il fait valoir.
Les Israéliens sont appelés à renouveler leur parlement ce mardi 17 mars, à travers un scrutin qui s’annonce très indécis. Après six années passées à la tête du pays, mais trois mandats au total, le premier ministre et son parti semblent gagnés par l’usure du pouvoir.
Quant à son adversaire travailliste, Isaac Herzog, qui s’est allié au parti centriste de Tzipi Livni pour former la coalition « Union sioniste », il incarne l’alternative à un Netanyahou en perte de crédibilité. Ministre du Logement, du Tourisme, de la Diaspora ou des Affaires sociales dans quatre gouvernements, Herzog quitte la coalition Netanyahou en 2011 avec les autres travaillistes. Allié à Tzipi Livni, il espère bien l’emporter ce mardi.
C.H. (avec lalibre.be et AFP)
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