C’est une des principales abbayes cisterciennes de France et d’Europe: Clairvaux, dans le département de l’Aube, célèbre cette année les 900 ans de sa fondation par Saint Bernard. Cet événement est inscrit au rang des commémorations nationales par le ministère français de la Culture.
L’objectif de l’Etat et des collectivités territoriales est de faire connaître l’histoire et le patrimoine de l’abbaye de Clairvaux, d’enrichir les connaissances historiques et scientifiques sur l’abbaye et les cisterciens, de favoriser l’accès au patrimoine culturel pour tous et de faire de Clairvaux un levier du développement culturel, touristique et économique du territoire.
C’est au Val d’Absinthe qu’un jeune père abbé, le futur Bernard de Clairvaux, et quelques moines venus de Cîteaux, vinrent défricher, il y a plus de huit siècles, une clairière de terre aride au cœur de la vieille forêt gauloise qui couvre les collines et les vallées des confins de la Champagne et de la Bourgogne. Cette terre de silence et de pauvreté va devenir pour la postérité la grande abbaye de la “claire vallée”, Clara Vallis, plantée de vignes et animée de granges, de forges et de moulins.
Haut-lieu de l’histoire religieuse, forte de centaines de filiations à travers l’Europe, définitivement imprégnée de la spiritualité cistercienne, Clairvaux restera une abbaye puissante jusqu’à la Révolution qui la confisque et la vend à un industriel. En 1808, Napoléon modifie le régime pénal français et institue la peine de privation de liberté. Il rachète Clairvaux pour en faire la plus grande prison de son temps. Les vénérables murs de l’abbaye abriteront des détenus jusqu’en 1970. Aujourd’hui, Clairvaux reste prison, au cœur de l’ancienne enceinte monastique mais dans des bâtiments modernes.
L’Association Renaissance de l’abbaye de Clairvaux organise des visites et des événements culturels dans les bâtiments historiques libérés, en liaison avec les Ministères de la Culture et de la Justice.
Radio Vatican (avec http://www.abbayedeclairvaux.com/)