Dans la foulée des attentats de Paris, l'Etat belge se dirige vers un renforcement des mesures anti-terrorisme. Parmi les mesures évoquées, le gouvernement Michel veut élargir l’usage des écoutes téléphoniques.
Ce vendredi 16 janvier, un premier ensemble de mesures devrait être adopté par le gouvernement fédéral.
Le cadre dans lequel les autorités judiciaires peuvent avoir recours à des écoutes téléphoniques devrait être élargi. Des mises sur écoute devraient être pratiquées plus rapidement et la définition même du terrorisme devrait être étendue. Elle inclurait désormais le fait de suivre ou de donner une formation dans le but de commettre un attentat, mais aussi l’appel au terrorisme et le recrutement. Le suivi des conversations en ligne est par ailleurs crucial, puisque la majorité des terroristes ne se téléphonent plus. Il s'agit donc d'adapter la loi aux nouvelles réalités du terrain.
Par ailleurs, le gel administratif des avoirs des combattants partis à l’étranger ou des modifications légales qui visent à déchoir un combattant terroriste de sa nationalité devraient aussi faire partie de ces nouvelles mesures.
Un nouveau Conseil national de sécurité.
Dans une volonté d'un renforcement accru du niveau de sécurité des citoyens, aucune coupe de budget en matière de sécurité ne semble plus à l'ordre du jour. Il est même envisagé de créer un Conseil national de sécurité. Le Premier ministre espère d'ailleurs un consensus large et un débat constructif avec l'opposition.
Ce jeudi 15 janvier, il est prévu que le ministre de la Justice rencontre, dans une volonté d'ouverture, les représentants des cultes en Belgique (catholique, juif, anglican, protestant, orthodoxe, musulman) ainsi que le monde laïc.
CH
Légende photo: le premier ministre belge Charles Michel
