Chaque paroisse décline à sa manière le thème de l’Avent: Contre la pauvreté, je choisis la solidarité.
Pendant ce temps de l’Avent, en préparation à Noël, l’Eglise invite les chrétiens à faire le choix de la solidarité. Selon la campagne « Vivre ensemble », « celui qui est solidaire essaie de percevoir les conditions de vie d’autrui avec les yeux de l’autre. Il veut faire en sorte que le pauvre soit libéré de ce qui l’écrase: ‘je ne suis pas heureux tant que tu t’en sors pas!’ »
Avec cette philosophie, on se doute que les paroisses s’intéressent à ce qu’on peut vivre en prison, « ce haut lieu d’isolement, d’exclusion et de pauvreté », comme le souligne Jean-François Grégoire, aumônier de la prison de Nivelles. Il poursuit en suggérant que la traduction carcérale de la solidarité s’appelle « réinsertion ». Si nous pouvons aider les détenus à retrouver une place dans la société malgré les fautes qu’ils ont commises, si nous leur permettons de récupérer une certaine estime de soi, une forme de dignité… alors, la solidarité ne sera pas un vain mot.
La campagne « Avent en prison » menée à Nivelles commence maintenant alors que récemment les conditions de détention dans les centres pénitentiaires ont fait l’objet d’une sensibilisation dans le cadre des Journées nationales des prisons. A Nivelles, trois actions sont possibles: soit envoyer un message personnel aux détenus pour leur montrer qu’ils ont encore une place dans la société; soit offrir des timbres, des enveloppes, des crayons de couleur… pour que les détenus puissent rester en communication avec leurs familles; soit enfin, aider financièrement l’aumônerie qui pourra ainsi continuer sa mission. Quelques gestes qui signifient beaucoup à la veille de la fête de Noël.
A.-F. de Beaudrap
Renseignements sur le site des paroisses de Nivelles.