Aux alentours du 1er décembre, plusieurs lieux fêtent la Saint Eloi, patron de la classe ouvrière.

Qui est Saint Eloi?
Le jeune Eloi, né au 6ème siècle à Limoges, vient d’une famille relativement modeste. Lui-même s’oriente vers l’orfèvrerie pour lequel il présente un réel talent. Dès son apprentissage, il fait preuve de son esprit charitable en affectant une partie de ses revenus aux plus pauvres et aux esclaves.
Son travail est apprécié par le roi Clotaire II, qui lui vaut d’être nommé Maître de la Monnaie. Saint Ouen dit de lui: « C’est un homme capable d’en imposer aux plus grands tout en restant humble devant Dieu. »
Sous le règne de Dagobert 1er, Eloi mène des missions diplomatiques en tant que Trésorier du Roi. A la mort de ce dernier, saint Eloi se consacre à sa charge ecclésiastique. Il devint évêque de Noyon (succédant à Saint Médard) et Tournai. Son diocèse s’étendait donc jusqu’à Courtrai, Gand et la Frise néerlandaise. Il est mort un 1er décembre.
C’est donc à cette date que l’on célèbre, le saint patron des orfèvres, des forgerons et des ferblantiers.

Quelles sont les festivités organisées pour la fête de Saint Eloi ?
Difficile de citer toutes les initiatives organisées aussi bien localement qu’à l’échelle d’une région.
La fête sert d’abord à rendre hommage aux travailleurs du métal en leur permettant de prendre un temps de détente, malgré la dureté du travail.
A Bouillon, par exemple, le cortège St Eloi organise chaque année sa procession qui rassemblent de nombreuses associations et confréries ouvrières. Près de 800 gâteaux et pains sont portés par les ouvriers en sarreau équipés du foulard rouge et blanc.
Cette manifestation traditionnelle est aussi l’occasion pour les ouvriers du métal de rencontrer leurs confrères dans un contexte convivial.
Découvrons « La Marche du Joyeux Forgeron » en musique généralement jouée lors de la procession du pain Béni
A.-F. de Beaudrap