L’église catholique du Mali organisait du 25 au 28 novembre ses premières semaines sociales. Ce temps de rencontres et de discussions portait sur la place des chrétiens dans le processus de réconciliation.
Cette première édition des Semaines sociales au Mali s’inspirait de ce qui existe en Europe, et notamment en France. Elle rassemblait différentes confessions religieuses pour « promouvoir une culture de justice, de paix, de réconciliation et de dialogue interreligieux et interculturel au Mali à la lumière de l’évangile de Jésus Christ et de l’enseignement social de l’église », dixit le président du Mouvement des cadres et responsables chrétiens (MCRC), Emmanuel Sagara. Le ministre des affaires religieuses et du culte a notamment souligné que ces Semaines sociales de l’Eglise catholique coïncidaient avec la phase de dialogue de haut niveau qui se passait à Alger au même moment. Le ministre a aussi insisté sur la place spécifique de l’Eglise pour « soulager les souffrances de ceux qui sont victimes des violences dans notre pays ». Dans les discours introductifs, les autorités maliennes ont reconnu que « la paix et la justice participent à la dignité humaine qui tient une grande place dans la foi chrétienne ».
Une partie du programme de ces Semaines sociales portait sur la situation actuelle dans le pays. Plusieurs thèmes ont évoqué le profil historique de la crise du Nord, l’unité nationale et la laïcité, le dialogue interreligieux et interculturel dans la gestion des crises et les défis nouveaux. D’autres communications étaient consacrées à la contribution de l’Eglise catholique à la gestion des crises sociopolitique de l’indépendance à nos jours. Une réflexion particulièrement bienvenue dans un pays où la cohabitation est importante avec une population musulmane majoritaire.
A.-F. de Beaudrap