L’évêque d’Anvers, Mgr Johan Bonny (photo), se prononce pour une reconnaissance ecclésiale de la "relationnalité" qui existe dans de nombreux couples homosexuels.
Dans une interview accordée au journal flamand « De Morgen », Mgr Bonny plaide pour une reconnaissance formelle, dans l’Eglise, de « la relationnalité qui est également présente chez de nombreux couples homo- ou bisexuels ». Qu’a voulu dire exactement l’évêque d’Anvers à travers ses propos ?
Partant du constat qu'il existe aujourd’hui, même parmi les catholiques, d’autres types de relations que le mariage entre un homme et une femme, l’évêque d’Anvers estime qu' il est dès lors important que ces autres types de relation puissent bénéficier d’une certaine forme de reconnaissance dans l’Eglise.
Une telle reconnaissance formelle se baserait sur certains critères, tels que le caractère durable de la relation, l’exclusivité de celle-ci (ce qui écarte donc les relations occasionnelles) , la fidélité, ou encore le soutien mutuel.
Pas de mariage sacramentel
Cette position suggère-t-elle que l’on pourrait envisager le mariage sacramentel pour les couples de même sexe ?
Ce n’est certainement pas ce que laisse entendre Mgr Bonny. Il s’exprime plutôt en faveur de la reconnaissance, par l’Eglise, d’une diversité de relations possibles. Autrement dit, le caractère sacramentel du mariage resterait réservé aux relations homme-femme, mais à côté de cela, l’Eglise pourrait être amenée à reconnaître la valeur intrinsèque des relations homosexuelles durables.
A l'occasion du Synode extraordinaire dur la famille, qui s'est déroulé à Rome en octobre dernier, Mgr Johan Bonny avait déjà, dans une lettre, appelé l'Eglise à un accueil plus grand des personnes et des couples en situation "irrégulières". Cette position était inspirée par une forme de réalisme pastoral, mais également par une attitude de miséricorde, tout aussi importante pour la foi chrétienne, que l'exigence de l'Evangile.
C.H.
