Chaque jour, plus de 6 travailleurs sur 100 sont absents pour cause de maladie – un pourcentage en augmentation constante depuis 2001. Cependant, 7 travailleurs sur dix se présentent, au moins un jour, au travail malgré une maladie. Contrairement à certaines idées reçues, c’est un comportement qu’on observe plus en Wallonie qu’en Flandre.
La peur de perdre son travail est l’une des raisons qui pousse le travailleur à poursuivre même en étant souffrant, mais ce n’est pas la seule. Les employés ou les ouvriers qui se rendent au boulot avec plaisir ou qui ont l’impression d’être traités de façon correcte ont tendance à rester à leur poste durant 1 à 10 jours même s’ils sont malades. Ce sont surtout les jeunes, les universitaires, les employés et les supérieurs hiérarchiques qui continuent à travailler malgré leur maladie, par plaisir pour certains mais aussi par peur de perdre leur emploi pour d’autres. L’enquête, menée par Securex auprès de 1.750 travailleurs, révèle encore que les travailleurs en Wallonie et à Bruxelles sont plus enclins à travailler quand ils sont malades, « entre autres parce qu’ils se sentent traités de manière plus loyale que les travailleurs en Flandre ».
Parmi les travailleurs interrogés par Securex, 73% ont déclaré avoir été malades ou confrontés à un accident au moins un jour au cours des 12 mois précédents. « 20% ont continué de travailler de façon ininterrompue, 29% ont arrêté le travail par suite de maladie, et 51% ont combiné travail et repos. Ils sont donc 71% à avoir travaillé au moins 1 jour alors qu’ils se sentaient de fait malades, parmi lesquels 81% ont travaillé dans cet état durant 1 à 10 jours, 13% de 11 à 20 jours et 6% même pendant plus de 20 jours », précise Securex.
MVL (avec Belga)