Le gouvernement colombien négocie depuis deux ans un plan de paix avec la guérilla des Farc. Le président de Colombie, Juan Manuel Santos, est venu le présenter ce mardi aux institutions européennes à Bruxelles.
"Jamais des négociations de paix avec les Farc n’étaient allées aussi loin", a expliqué le président colombien dans le journal Le Monde. En deux ans de négociation, les deux camps ont conclu des accords partiels, notamment la participation politique des Farc après la guerre, la politique de développement agraire, y compris la récupération des terres confisquées aux paysans, et la lutte contre le trafic de drogue, une des sources de financement de la guérilla. Reste à régler d'autres points très délicats, tels que les réparations pour les victimes et la véritable fin du conflit.
Il faut rappeler qu'en 50 ans, cette lutte entre les Farc et le gouvernement colombien a fait 220.000 morts et a déplacé 5 millions de personnes.
Droits humains non respectés
A l’occasion de la visite du président colombien à Bruxelles, Amnesty International attire l’attention sur les violations récurrentes des droits humains en Colombie. Malgré les espoirs suscités par les négociations de paix en cours, l'association de défense des Droits de l'Homme rappelle que de sérieux défis restent à surmonter pour que la fin de la guerre conduise véritablement à la paix et à la fin des violations des droits humains dans le pays. Plus de 70 défenseurs des droits humains ont ainsi été assassinés en 2013, et le Haut-commissariat des Droits de l’Homme de l’ONU en a enregistré plus de 40 en 2014.
S.B.