Ce dimanche s’est ouvert le colloque international ‘Omnes Gentes’. Le cardinal Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a pronconcé le discours d’ouverture et abordé le thème de la théologie du dialogue.
Jusqu’au mardi 28 octobre, les participants à ce colloque international, organisé en collaboration avec la Conférence épiscopale de Belgique, Missio et les facultés théologiques de l’UCL et du KU Leuven et de Lumen Vitae, se penchent sur le caractère "dialogal" des quatre documents importants du concile Vatican II. Le thème du colloque est en effet "Une Eglise en dialogue, relire Vatican II".
Dans son discours d’ouverture, le cardinal Ludwig Müller, le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a analysé le dialogue au travers des autres constitutions majeures de Vatican II. Il a également abordé le dialogue au sein de l’Eglise, en général, et de ses institutions, en particulier.
"L’introduction de vastes réseaux de téléphonie mobile nous a plongés, depuis environ 25 ans, dans un espace de communication illimitée et synchronisée, et si nous tenons compte de la découverte du téléphone, ce processus communicationnel est en marche depuis près de 140 ans", a dit Mgr Müller, ajoutant que la disparition des frontières liée à ce nouveau moyen technique a engendré une valorisation sans précédent de la communication à la fois orale et écrite, du dialogue avec les vivants. "Parallèlement, comme toute évolution très rapide, elle a aussi provoqué une perte de valeur de la parole, voire des mots énoncés. C’est pourquoi, la dimension religieuse est devenue encore plus importante, alors qu’elle semblait peut-être évidente par le passé. En effet, l’Eglise reste toujours plus qu’un "porte-parole" temporaire. En outre, l’Eglise comprend aussi tous ceux qui ne peuvent pas parler, comme par exemple les 100 millions de chrétiens dans le monde qui sont persécutés à cause de leur religion".
Mgr Müller a conclu en rappelant qu’étant donné que l’Eglise est très vaste, le travail ne peut se faire qu’en équipe, c’est-à-dire dans le dialogue, dans l’échange entre les courants théologiques et dans l’écoute de l’autre.
