Trois femmes, une catholique, une juive et une musulmane; trois représentantes de trois religions aux racines communes, ont témoigné de leur foi ce samedi 13 septembre à l'abbaye de Maredsous, invitées par ce passionné d'interreligieux qu'est le père Luc Moës.
Vivre sa foi en tant que femme suivant les convictions qui sont les siennes et trouver la manière de mettre en place des relations interconvictionnelles, tel fut le thème développé par les trois oratrices: Anne Soupa, cofondatrice du Comité de la Jupe en France qui lutte contre la discrimination à l’égard des femmes dans l’Eglise catholique; Gaëlle Sziffer, juive de la communauté israélite libérale de Belgique, et Zahra Khatri, musulmane, membre d'une confrérie soufie à Bruxelles. Trois femmes au franc-parler qui, par leurs propos ouverts et respectueux, ont ravi la petite cinquantaine de participants à la conférence de ce week-end.
Ces trois femmes ont parlé de leur place dans leur religion respective avec un constat commun: les Ecritures ne font aucune différence entre hommes et femmes, mais l'interprétation des textes faite par les hommes a donné aux femmes une place subalterne. C'est pourquoi, elles parlent toutes du "machisme des institutions" dans lesquelles la femme ne se retrouve pas, évidemment. Elles prônent donc une relecture des textes, un retour aux sources, pour remettre l'église au milieu du village, en quelque sorte.
S.B.
Pour en savoir plus sur cette conférence à l'abbaye de Maredsous, lire la page "En Eglise" du journal Dimanche N° 33.
Ecoutez Anne Soupa; elle donne quelques clés pour contrer cette mise à l'écart de la femme dans les différentes religions; une évolution lente; mais positive:
