Pour la première fois, un membre de la famille royale occupe la fonction d’ambassadeur de la Jordanie. Le 1er septembre, Zeid Ra’ad Al Hussein a pris la tête du haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
Agé de 50 ans, ce philosophe est le premier musulman à occuper un tel poste onusien. Son curriculum vitae est étoffé. Il fut notamment conseiller de la Forpronu, a participé à la mise en place de la Cour pénale internationale, a été ambassadeur de la Jordanie auprès des USA et de l’ONU. Sa nomination remplit d’espoir Julie de Rivero, qui dirige l’ONG Human Rights Watch à Genève. « Dans ses tâches précédentes, à l’ONU ou à la CPI, il a su se montrer critique et objectif. Et il s’est souvent impliqué personnellement, montrant un réel engagement en faveur des droits de l’homme. Nous avons confiance en lui pour aborder les vrais problèmes. »
Un enthousiasme qui n’est pas partagé par toutes les ONG, telle Freedom Rights Project. Le directeur de cette ONG pointe du doigt les manquements de la Jordanie en matière des droits de l’Homme, le pays étant répressif « pour ce qui est de la liberté d’expression, un droit fondamental majeur ». Selon Reporters sans frontières, le pays se classe 141e sur 180, dans le domaine de la liberté de la presse.
A. T. (avec la Croix)