Des avis partagés sur une intervention de B-Fast dans la lutte contre le virus Ebola


Partager
Des avis partagés sur une intervention de B-Fast dans la lutte contre le virus Ebola
Par La rédaction
Publié le
2 min

Congo Guinea Ebola   AGUI101Ce mardi 9 septembre, le quotidien flamand De Standaard a publié l’appel d’une vingtaine de médecins à l’égard d’une intervention de pays occidentaux, dont la Belgique, dans la lutte contre le virus Ebola. "Va-t-on réellement attendre que le virus frappe à notre porte ?" s’interrogent les médecins regrettant la non-intervention d’équipes médicales occidentales en Afrique de l’Ouest.

Il est vrai que lorsque surviennent des catastrophes naturelles ou que des situations d’urgence sont déclarées à l’étranger, les Occidentaux sont immédiatement prêts à envoyer des structures d'intervention rapide, comme la cellule B-Fast en Belgique. "Qu'attend l'Occident pour apporter son aide au Liberia, à la Sierra Leone et à la Guinée? ", s'interrogent les auteurs de l'appel pour qui l’état d’alerte de la propagation du virus Ebola n’est pas à remettre en cause.

L'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et la Commission européenne ont annoncé avoir débloqué 200 millions d'euros pour venir en aide aux populations locales. Mais, selon le virologue belge Marc Van Ranst, ce n'est pas suffisant. Selon lui, "il faut davantage de personnel médical sur place". Il affirme que l’équipe B-Fast est désireuse de se rendre en Afrique. "Notre laboratoire est équipé, mais nous ne pouvons pas acheter des billets d’avion et commencer notre mission", confie-t-il. "Une telle intervention doit être organisée, encadrée, financée et disposé d’un mandat politique ", poursuit le virologue.

D’autres médecins, comme cet urgentiste à l’ASZ Alost, Nico Rooselaer, ne partagent pas le même avis. "Une équipe comme B-Fast n’est pas faite pour des interventions à long terme à l’étranger. En outre, l’équipe n’est pas formée pour le traitement de maladies infectieuses comme le virus Ebola", affirme l’urgentiste flamand dans l’émission "De Ochtend " diffusée sur Radio 1. "Le personnel de B-Fast a un arrangement avec les hôpitaux belges pour s’absenter pendant une courte période. Ici, on parle de plusieurs semaines", argumente-t-il encore. A cela, vient s’ajouter une période de quarantaine d’environ 21 jours.

Quant au ministère des Affaires étrangères, il partage l’avis de l’urgentiste flamand, affirmant que "B-Fast n'a pas les compétences nécessaires pour contrer une telle épidémie".

D’après De Standaard, si le rythme accéléré de l’épidémie est généralisé, le virus Ebola aura fait en deux mois plus victimes que le paludisme n’en fait sur un an.

ST/De Standaard

Catégorie : Belgique

Dans la même catégorie