Tout au long de cette deuxième quinzaine de septembre, Caritas est en campagne pour sensibiliser les Belges aux actions qu’elle soutient et entreprend au Burundi depuis 1993. L’heure n’est plus à l’urgence dans ce pays d’Afrique où de nouveaux espaces de solidarité se sont entretemps créés. Une solidarité qui, au jour le jour, a encore besoin de soutien et de générosité pour être cultivés.
Les familles paysannes burundaises et leurs productions alimentaires sont au cœur de la campagne Caritas « La solidarité se cultive ». Une campagne qui coïncide avec l’année 2014 centrée sur l’agriculture familiale. Au Burundi, les EFI (exploitations familiales intégrées) constituent la base de l’action Caritas. Une EFI bien gérée garantit des revenus stables et réguliers pour les ménages paysans et contribuera ainsi à améliorer la situation alimentaire et socio-économique de la famille.
Il est essentiel d’entretenir cette culture d’exploitation agricole et familiale au sein de populations paysannes du pays car à l’heure actuelle, encore 80% de la population burundaise vit sous le seuil de pauvreté. Plus de la moitié des habitants de ce pays (60%) ne mangent pas à leur faim. Ces malheureux facteurs combinés placent le Burundi à la 170e place (sur 187) des pays enregistrant le plus mauvais indice de développement humain.
Concrètement sur le terrain
C’est pour inverser la tendance et apprendre aux ménages paysans à s’alimenter durablement et à s’autogérer que Caritas est intervenue et continue ses missions de terrain au Burundi. Sans forcer ni rien imposer, elle partage avec ceux qui le souhaitent son savoir et ses expériences. Elle apprend aux ménages désireux de se prendre en main à aménager leur territoire pour développer une exploitation agricole organique, saine, durable et rentable. Elle leur transmet techniques et savoir-faire et conseille les familles en matière d’hygiène et de nutrition. Elle veille à ce que règne une solidarité entre les habitants, à ce que s’effectue un partage des savoirs et des échanges d’expériences. Elle aide à établir des chaînes de solidarité entre les collines et les communautés locales. Un exemple parmi d’autres impose à celui qui reçoit une chèvre, dans le cadre d’un projet bien spécifique, d’offrir à plus vulnérable que lui les deux premiers petits de l’animal.
Voilà déjà plus de dix ans que le projet des exploitations familiales a été lancé au Burundi avec l’appui de Caritas International. Depuis, certaines exploitations se sont considérablement développées. D’autres ont emboîté le pas dans la foulée et de nombreux voisins non encadrés par le projet ont décidé d’adopter les pratiques agricoles. « On arrive avec peu de moyens à changer la donne, à avoir un grand levier sur la situation. Ce qui peut paraître comme étant une petite chose dans les pays développés, peut réellement avoir un grand impact ici. Cela peut changer à long terme et de façon durable la situation d’une famille », a assuré Stéphane Mora, chef de mission de Caritas au Burundi.
En images et en sons
Les changements et l’évolution des mentalités des populations rurales du pays, nous avons pu les constater en accompagnant Caritas en mission cet été. Découvrez ci-dessous un résumé des différents projets que nous avons visités.
Parce que votre générosité aide à cultiver cette solidarité, n’hésitez pas à jeter un œil sur le site de Caritas et à faire un don en ligne ou par virement sur le compte de Caritas International BE88 0000 0000 4141 (BIC BPOTBEB1).
Sophie Timmermans