Profitant d’une journée sans voiture à Bruxelles, entre 1.000 et 2.000 personnes ont participé à la marche mondiale pour le climat ce dimanche 21 septembre.
En vue de l’ouverture mercredi 23 septembre à New York du sommet des Nations Unies sur le changement climatique, l’Australie a donné dimanche matin le coup d’envoi de la marche mondiale pour le climat. Le mouvement mondial en ligne Avaaz, à l'initiative de cette mobilisation citoyenne, a recensé 2.655 manifestations dans 159 pays à travers le globe. Et la Belgique n’a pas fait exception. Dimanche matin à 10h30, entre 1.000 et 2.000 Belges se sont réunis dans la capitale pour marcher du Palais de Justice jusqu’au ministère des Affaires étrangères. La pétition en rapport demande aux responsables politiques nationaux comme internationaux d'agir pour maintenir la hausse des températures en dessous du seuil des 2°C. Car au rythme actuel, l'humanité aura épuisé en 2044 son "quota" restant d'émissions de CO2 alors que ce quota devrait prévaloir jusqu’à la fin du siècle.
Publié à deux jours d'un sommet de l'ONU sur le climat, le rapport annuel du Global Carbon Project (GCP) chiffre à 2,3% l'augmentation en 2013 des émissions de dioxyde de carbone (CO2), générées par la combustion de carburants fossiles et la filière ciment.
Greenwashing?
Brigitte Gloire, en charge des enjeux climat et développement durable à Oxfam, membre de la Coalition climat, affirme qu’"en Belgique, les discussions gouvernementales sont focalisées sur la relance économique, mais ils vont diminuer les dépenses pour les transports en communs, arrêter les subventions à l'isolation... La majorité des initiatives privées et publiques qui seront mises en avant au sommet de New York sont du greenwashing pour occulter le vide politique. Selon notre rapport émis aujourd'hui, plus de 600 millions de personnes sont touchées par le réchauffement climatique et plus de 100.000 en sont mortes", a-t-elle déclaré à l’agence Belga.
Les pays membres de l'ONU, qui se sont fixés l'objectif de limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'époque pré-industrielle, comptent conclure fin 2015 à Paris un accord de réduction des émissions qui entrerait en vigueur à partir de 2020.
S.T. (avec AFF/Belga)