Après que les autorités aient renforcé les dispositifs empêchant les vols de métaux et de câbles au bord des voies ferrées, ce sont maintenant vers les églises que les voleurs se sont tournés. A Tournai, les descentes d’eau en cuivre des églises Saint-Jacques et Saint-Quentin ont récemment été dérobées.
Après l’alerte donnée par Bernard Vantighem, le chef des Travaux de la ville de Tournai, le fabricien Philippe Passagez a constaté le vol de toute la descente d’eau de l’église St-Quentin. Dans la région, on commence à ne plus s’en étonner. "Il y a un mois environ, quatre de ces descentes ont été volées à St-Jacques et une cinquième s’est fait la belle depuis", explique Bernard Gérard, fabricien lui aussi, au quotidien l’Avenir.
Dans les maisons voisines, personne n’a rien vu ni entendu. Tout autour de l’église St-Jacques, des buissons cachent toute personne malintentionnée. A St-Quentin, l’accès à l’église est ouvert à tous. La grille qui y mène doit obligatoirement rester ouverte "car ce terrain appartient à la ville et une issue de secours du café s’y ouvre", explique le fabricien. La police a été interpellée pour effectuer davantage de rondes de surveillance.
Depuis, quatre descentes d’eau ont été remplacées et le nouveau dispositif est mieux sécurisé. "Les pièces sont, cette fois, soudées ensemble et leurs attaches au mur nettement renforcées", poursuit Bernard Gérard. La facture a coûté à la Fabrique près de 10.000€ et le montant final sera plus élevé puisqu’une cinquième conduite reste encore à remplacer.
Outre les vols, ces deux églises représentent également un musée à ciel ouvert pour les amateurs de tags. Ceux-ci n’ont pas hésité à étendre leur "art" sur une maison voisine. Certaines vitres ont également été cassées, des chaises ont été entaillées. En attendant, les malfrats courent toujours et le montant à débourser ne fait que grimper. Les fabriciens se demandent comment ils pourront payer la facture et comment ils pourront "se prémunir contre de tels actes ", eux qui manquent déjà "de moyens pour protéger ces lieux si précieux".
S.T (d’après l’Avenir)