Mgr Louis Raphaël Sako, le patriarche des chaldéens, a tenu à démentir certaines des rumeurs qui circulent à propos des djihadistes de l’Etat islamique. D'après lui, ces derniers n'ont pas torturé et décapité des chrétiens.
Un homme d’affaires californien, Mark Arabe, a récemment évoqué sur CNN un "génocide des chrétiens" et une "décapitation systématique des enfants" de la part des djihadistes de l'Etat islamique (EI). "Il n’y a rien eu de ce genre", a aussitôt démenti le patriarche des chaldéens, Mgr Louis Raphaël Sako. "A Mossoul, de l’argent a été volé, mais les chrétiens n’ont pas été attaqués physiquement. Il y a eu un exode de masse et beaucoup de panique dans la plaine de Ninive. Les personnes ont été littéralement chassées de leurs propres villages. Mais il n’y a eu qu’un mort, un homme qui a tenté de traverser un check point dans un moment de tension. "
En revanche, le patriarche chaldéen a confirmé l’enlèvement de femmes chrétiennes par des djihadistes afin de les épouser de force, ainsi que l’exigence de taxes payées par des chrétiens dont la vie a été épargnée. Il a également confirmé les exactions commises à l’encontre des Yazidis, dont plusieurs dizaines de milliers risquent la mort dans les montagnes du Nord de l’Irak, depuis la prise de leur fief de Sinjar le 3 août dernier.
L’autre rumeur tenace porte sur les crucifixions pratiquées par l’EI dans la région. Attestées par des chercheurs et ONG, ces dernières ne visent, jusqu’à présent, que des musulmans. Ni l’Œuvre d’Orient, ni l’Aide à l’Eglise en détresse (AED), toutes deux actives en Syrie et en Irak, n’ont pu confirmer que ces pratiques barbares aient visé des chrétiens.
P. A. (d'après La Croix)