Nigeria : l’activisme de Boko Haram ne faiblit pas


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Nigeria : l’activisme de Boko Haram ne faiblit pas
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
2 min

boko-haramMgr Alfred Adewale Martins, archevêque de Lagos, au sud du Nigeria, s'est récemment inquiété des avancées de la secte islamiste Boko Haram dans le nord du pays.

Depuis la fin du ramadan, les attaques de Boko Haram ont repris de plus belle dans le nord du Nigeria. Les djihadistes se sont notamment emparés, fin juillet, de la ville de Damboa, entraînant le massacre de nombreux civils et le déplacement de 15.000 personnes vers le nord-est du pays. L'armée nigériane a réussi à rependre la ville, il y a quelques jours, mais la secte islamiste semble bien décidée à conquérir de nouveaux territoires, y compris dans l'extrême nord du Cameroun. "La barbarie a franchi nos frontières", a déclaré le ministre camerounais de la Communication et porte-parole du gouvernement, après les attentats perpétrés par Boko Haram dans plusieurs villes du pays.

Face à ces événements, le président Paul Biya a annoncé la réorganisation du dispositif dans la région, mais il semble que l'armée et le Bataillon d'intervention rapide (BIR) camerounais – qui, jusqu'ici, infligeaient de lourdes pertes aux membres de la secte islamiste – soient quelque peu dépassés ces dernières semaines. Il faut dire que le manque de coopération entre le Nigeria et le Cameroun joue en faveur des djihadistes. En effet, depuis les années 1990 et le conflit autour de l'Île de Bakassi dans le Golfe de Guinée, les deux pays ne sont pas en bons termes.

Des femmes et des enfants utilisés pour des attentats suicides

Cette situation inquiète l'Eglise catholique du Nigeria. Dans une déclaration intitulée "Prendre à cœur", Mgr Alfred Adewale Martins, archevêque de Lagos, exprime sa préoccupation devant les avancées de Boko Haram et se dit consterné de voir la secte utiliser des femmes et des enfants pour perpétrer des attentats suicides sur le territoire. Il invite également les Nigérians à ne pas désespérer à cause de la diffusion du virus Ebola, qui a déjà fait cinq morts dans le pays. Le Cameroun, qui accueille des dizaines de milliers de Nigérians fuyant les violences de Boko Haram, vient de fermer ses frontières terrestres, maritimes et aériennes avec le Nigeria afin d'éviter la propagation de la maladie.

P. A. (avec Radio Vatican)

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