Touché par le drame de la famille Foley, le Pape a téléphoné hier soir aux parents du journaliste américain décapité par les djihadistes de l’Etat islamique. Il leur a présenté ses condoléances et les a assuré de sa proximité dans ce moment d’épreuve.
Le pape François a téléphoné, jeudi 21 août, à la famille du journaliste américain James Foley, 40 ans, exécuté par les djihadistes de l'Etat islamique en représailles aux frappes aériennes américaines en Irak, pour lui présenter ses condoléances. C'est le père James Martin, un jésuite proche des Foley, qui l'a indiqué sur Twitter. "La famille était émue et reconnaissante", a-t-il fait savoir.
Une cérémonie d'hommage
Comme le sont ses parents, James Foley était un fervent catholique. Lors d’un précédent enlèvement en Libye, il avait affirmé avoir supporté psychologiquement sa détention en priant et en récitant le rosaire. "Plus que tout, la prière a été ce qui aura permis ma liberté, d’abord ma liberté intérieure, et plus tard, le miracle de ma libération au cœur d’une guerre durant laquelle le régime n’avait aucune vraie raison de nous libérer", avait-il alors confié.
Le journaliste était également très proche des jésuites de la "Marquette University", dans l'Etat du Wisconsin, où il a fait une partie de ses études. Il était toujours en contact avec eux et les informait de chacun de ses déplacements en zone de guerre, pour des missions humanitaires. A chaque fois, il leur demandait de l'accompagner dans la prière. L'université organisera le 26 août prochain une cérémonie en sa mémoire.
Epargner les autres otages
Diane Foley, sa mère, a dit, dans un message sur Facebook, que son fils avait "donné sa vie en essayant de montrer au monde les souffrances du peuple syrien". "Nous implorons les ravisseurs d’épargner la vie des autres otages. Comme Jim, ils sont innocents. Ils n'ont aucun pouvoir sur la politique du gouvernement américain en Irak, en Syrie ou ailleurs dans le monde", a-t-elle ajouté.
P. A.