Malgré les mises en garde du Vatican, la Conférence des supérieures religieuses des Etats-Unis (LCWR) a remis, le 16 août dernier, son prix annuel à la théologienne féministe Elizabeth Johnson (photo). Elle souhaite toutefois poursuivre le dialogue avec le Saint-Siège.
Soumise depuis 2009 à une évaluation doctrinale du Vatican, la Conférence des supérieures religieuses des Etats-Unis (la LCWR qui fédère 80% des 51.600 religieuses américaines) a remis son prix annuel à la théologienne controversée Elizabeth Johnson, le 18 août dernier, à Nashville, dans le Tenessee. Le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait pourtant clairement exprimé sa désapprobation par rapport à ce choix. Il illustre effectivement, à ses yeux, le refus des religieuses américaines de se plier au processus de réforme qui leur a été demandé par Rome en 2012.
S'agit-il d'une provocation de leur part? Pas si sûr. Le lendemain de leur assemblée annuelle, les religieuses américaines ont fait savoir qu'elles souhaitaient toujours poursuivre le dialogue avec le Saint-Siège, mais entendaient maintenir "l'intégrité de leur organisation". Nommé par le Vatican pour superviser la réforme de la LCWR, Mgr Peter Sartain, archevêque de Seattle, devrait donc y poursuivre son travail.
P. A. (avec La Croix)