Alors que l’Ukraine célébrait ce dimanche 24 août sa fête nationale, Mgr Sviatoslav Shevchuk (photo), l’archevêque de Kiev et de Galicie, a tenu à sensibiliser l’opinion internationale face à l’oppression que subissent les chrétiens dans l’est du pays.
« L’Ukraine est victime d’une agression militaire et le silence et l’inaction de la communauté internationale risquent de provoquer d’autres tragédies« , met en garde le chef de l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine, dans une lettre ouverte envoyée aux Conférences épiscopales et aux autorités politiques du monde entier. A l’instar du gouvernement de Kiev, il estime que les séparatistes pro-russes sont des « terroristes« . Enlèvements de prêtres, menaces, profanations d’églises, destructions de monastères… Telles sont les exactions que subissent depuis plusieurs semaines les membres de la petite minorité gréco-catholique et catholique romaine vivant dans les territoires contrôlés par les séparatistes.
De fausses accusations
L’archevêque ukrainien rejette aussi fermement les accusations adressées par le Patriarcat de Moscou à l’encontre des grecs catholiques et des orthodoxes ukrainiens du Patriarcat de Kiev, qualifiés de façon irrespectueuse d' »uniates » et de « schismatiques« . L’Eglise orthodoxe russe les tient effectivement pour responsables du conflit militaire dans l’Est de l’Ukraine. Ce qui est totalement faux, s’indigne Mgr Sviatoslav Shevchuk. « Les leaders orthodoxes russes diffusent des informations diffamatoires sur les gréco-catholiques et d’autres confessions, et de ce fait, les mettent en danger face aux militants séparatistes qui s’identifient comme des guerriers de l’orthodoxie russe« , a-t-il ajouté. Selon lui, l’Ukraine est victime d’une agression militaire dont souffre la population tout entière, quelle que soit son appartenance religieuse ou sociale.
« La vérité est de notre côté »
Ce 22 août, sur Radio Vatican, Tetiana Izhevska, l’ambassadrice d’Ukraine auprès du Saint-Siège a salué « la position sage et équilibrée du Saint-Siège » envers son pays. Selon elle, la paix ne pourra être restaurée sans arrêter l’attitude agressive de la Russie. « Nous sommes convaincus que la vérité est de notre côté« , a-t-elle conclu. Quant au pape François, il a appelé les fidèles à prier pour les victimes des violences en Ukraine, lors de la prière de l’Angélus du 24 août dernier.
P. A. (avec La Croix et Radio Vatican)