Nouvelle étape dans l’affaire des sœurs contemplatives de Saint Jean, en crise et fortement divisées depuis quelques années.
Fondées en 1982 par le Père Marie-Dominique Philippe, les Sœurs contemplatives de Saint Jean se déchirent depuis un changement dans la direction de leur communauté, il y a quelques années.
Les responsables de l’époque étaient soupçonnées de manipuler les religieuses et d’exercer une emprise très forte sur les novices. Les sœurs se partagent, désormais, en deux groupes qui n’entretiennent plus aucun contact. Pour tenter de dénouer la discorde, le Vatican avait nommé un délégué pontifical en 2012.
Un Chapitre général pour prendre des décisions définitives
Mardi, Mgr Brincard, l’actuel délégué pontifical, a fait connaître les décisions du Saint-Siège. Un commissaire pontifical va être nommé pour accompagner l’ensemble de la Famille et ses prieurs généraux. Par ailleurs, la congrégation est invitée à tenir dès que possible son Chapitre général pour choisir son gouvernement propre. Véritable "parlement" de l’ordre, le Chapitre général est le seul à même de pouvoir prendre des décisions majeures pour la communauté.
Les ex-religieuses qui ont canoniquement quitté la congrégation et les laïcs qui voudront s’unir, pourront librement constituer une association publique de fidèles en vue de devenir un institut religieux… ce qui signifierait implicitement une nouvelle communauté.
Cependant, les sœurs qui avaient été éloignées des charges du gouvernement sont définitivement exclues de la vie religieuse. Des 380 sœurs de Saint Jean présentes en 2009, 70 seraient parties entre 2009 et 2013. En Belgique, les sœurs contemplatives de St Jean possède un couvent à Banneux.
Enfin, le nom du fondateur de la Communauté, le Père Marie-Dominique Philippe, ne pourra pas être utilisé sans l'accord du Vatican. Le Père Philippe avait en effet été reconnu coupable d’avoir brisé son vœu de chasteté.
M.B. (d’après Radio Vatican)
