Le SPF Emploi vient de publier les chiffres du premier semestre. Au total, 66 entreprises ont fait savoir leur intention de procéder à un licenciement collectif. Des restructurations massives qui touchent à l’avenir de pas moins de 7377 travailleurs.
Le premier semestre 2014 a été dévastateur pour l’emploi en Belgique. Le secteur de la distribution est le plus touché par les licenciements collectifs annoncés par 66 entreprises belges du 1er janvier au 30 juin. Même si la même période de l’année dernière avait enregistré davantage d’entreprises ayant annoncé de grandes restructurations (84), le nombre de travailleurs concernés par ces licenciements était moindre que cette année (6720 travailleurs concernés en 2013). Ce premier trimestre 2014 enregistre donc une augmentation de 10% par rapport à l’année dernière.
Sur les six derniers mois, on se souvient des importants licenciements annoncés par les groupes Makro (plus de 300), Home Market (222), Heinz (157) et Saint-Gobain (500). En juin ce fut le tour de Hewlett-Packard d’annoncer 310 licenciements suivi du coup de massue du groupe Delhaize avec son intention de licencier 2500 travailleurs .
La Wallonie moins durement touchée
Sur les trois régions du pays, c’est Bruxelles qui est la plus fortement touchée avec 3000 pertes d’emploi, soit plus de 40,67% du total. Mais la Flandre n’est pas loin avec 2954 licenciements relevés (40,04%), suivi de 1423 pertes d’emploi en Wallonie (19,29%). Les chiffres sont toutefois à nuancer car les licenciements massifs annoncés par le siège central de Delhaize à Molenbeek ont tous été retenus dans les statistiques de la région bruxelloise alors que les autres régions du pays sont elles aussi concernées.
Dans son rapport, le SPF Emploi rappelle ce qu’il entend par licenciement collectif. Il s’agit d’un licenciement d’au moins 10 travailleurs pour une entreprise qui en compte au total entre 20 et 100. Pour les entreprises de 100 à 300 travailleurs, il s’agit d’un licenciement d’au moins 10% du personnel. Et pour les entreprises de plus de 300 employés, on parle de licenciement collectif lorsqu’elle se sépare d’au moins 30 travailleurs.
ST