Nuages noirs dans le ciel économique belge


Partager
Nuages noirs dans le ciel économique belge
Par Jean-Jacques Durré
Publié le
2 min

chomageAu vu des dernières nouvelles économiques, le prochain gouvernement aura du pain sur la planche. Selon les dernières projections du bureau du Plan, la dette belge atteindrait 105% du PIB et le taux de chômage avoisinera 11% jusqu'en 2019 !

Les nouvelles ne sont guère réjouissantes dans le domaine économique pour notre pays. Le chômage progresse et la dette de l’Etat s’alourdit. De quoi faire peser pas mal d’incertitudes quant à une reprise rapide de la croissance de notre économie. En matière d’emploi, le bureau fédéral du Plan estime qu’il faudra cinq ans pour le taux de chômage revienne à son niveau d’avant la crise. D’ici à 2019, ce taux de chômage devrait s’élever à 10,8%. Il restera deux fois plus élevé en Wallonie qu’en Flandre, mais Bruxelles sera la région la plus mal lotie.

Autre inquiétude grandissante : la dette publique qui a dépassé la barre des 400 milliards d’euros. Selon la banque nationale, l’endettement du pays atteint 105 % du produit intérieur brut (PIB), soit plus que toute la richesse produite en un an ! Cette augmentation de la dette est impressionnante, même si on sait qu'il y a moins d'argent qui entre dans les caisses de l'Etat en début d'année, et que cela biaise les calculs.

Ce qui est inquiétant, c’est le fait que la situation ne devrait pas s’améliorer rapidement. La Banque nationale pense même que ce sera le contraire puisque l'Union européenne veut imposer à la Belgique une nouvelle méthode de calcul. Elle demande de compter dans le calcul de la dette publique les engagements pris par les sociétés de logement social, ou par les maisons de repos, ou encore tous les projets d'école en partenariat public-privé. Des dépenses qui représentent jusqu'à 30 milliards d’euros et qui n'entraient pas jusqu'ici dans le périmètre de la dette.

La prise en compte de ces dépenses pourrait, dès lors, faire monter le taux d’endettement jusqu'à 110% du PIB. L'Europe fera connaître sa position en septembre. Mais, si la décision européenne est maintenue, c'est une mauvaise nouvelle pour le futur gouvernement. Mais c'est aussi une mauvaise nouvelle sur le plan social déjà très fragilisé après les milliers de licenciements annoncés depuis le début de l'année. Avec l'accroissement du chômage, c'est aussi le risque de voir grandir la pauvreté en Belgique, déjà très élevée.

Croire que la reprise se fera par le biais de la consommation devient de plus en plus utopique. Dans son programme, le futur gouvernement devra tenir compte de cet élément et de cette situation, mais en gardant une priorité : éviter d'aggraver la situation sur le plan social.

J.J.D.

Catégorie : Non classé

Dans la même catégorie