"Les prisons deviennent actuellement des universités du crime" constate Mgr Gallardo, l'évêque de Veracruz, à l'occasion du 35è Congrès national de la Pastorale des prisons. L'Eglise mexicaine propose un programme de réintégration sociale pour sortir les jeunes du milieu criminel.
Mgr Luis Felipe Gallardo Martín del Campo, évêque de Veracruz, au sud-est du Mexique, a appelé l'Eglise à s'investir davantage dans la pastorale de la famille, pour contrer la délinquance des jeunes. A l'occasion de l’ouverture du Congrès national de la pastorale des prisons, dans cette même ville de Veracruz, le prélat a appelé les familles et les autorités à s'engager davantage dans la rééducation des détenus: "les familles, l’école et les autorités civiles ont la responsabilité de mettre un terme à la croissance du nombre d’adolescents et de jeunes qui finissent au sein de groupes de la criminalité organisée. Les parents ont négligé l’éducation et le soin de leurs enfants au profit du travail et de leurs intérêts personnels et nous le voyons au travers des statistiques concernant la criminalité actuelle".
"Nous devons insister sur la pastorale de la famille – a-t-il poursuivi – parce qu’aujourd’hui, nous pouvons trouver partout des bandes criminelles et, alors que les parents sont loin parce que très souvent ils travaillent, les jeunes sont laissés seuls. Il est triste de voir que tant de jeunes de 20 à 25 ans se trouvent dans les filets du trafic de drogue". L’Evêque s’est adressé non seulement aux familles mais également aux autorités: "Les autorités également sont responsables de cette situation parce que les prisons deviennent actuellement des universités du crime" a-t-il remarqué au travers d’une métaphore efficace. Parmi les plus importants problèmes des prisons au Mexique se trouvent la dégradation des structures et de la vie des détenus et le surpeuplement. L’Eglise au Mexique, dans ses 92 Diocèses, est engagée dans la pastorale des prisons au travers de prêtres, de religieux et de laïcs.
MVL/Fides