Les produits palestiniens et israéliens bientôt labellisés


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Les produits palestiniens et israéliens bientôt labellisés
Par La rédaction
Publié le
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Le gouvernement fédéral a introduit une demande pour labelliser les aliments provenant des territoires occupés. Sur les ondes de Radio 1, Johan Vande Lanotte, le ministre sp.a de l’économie, a précisé que les produits originaires d’Israël, des territoires palestiniens et des territoires occupés pouvaient bénéficier d’un label.

Pendant que les combats entre Gaza et Israël redoublent de violence, notre pays a décidé d’agir en introduisant sur le marché un label qui clarifierait l’origine des produits issus de cette région. C’est ce qu’a annoncé le quotidien flamand De Morgen qui précise que le consommateur belge pourra dès lors choisir consciemment ses produits dans son supermarché. Un label dont l’Union européenne parle depuis longtemps mais qui n’avait pas trouvé un terrain d’entente entre les différents pays. La Belgique ne s’est pourtant pas découragée et le ministre de l’économie, Johan Vande Lanotte, a longuement travaillé à l’élaboration de cette étiquette en concertation avec le secteur de la distribution.

Didier Reynders, le ministre des affaires étrangères (MR), qui avaient d’abord cherché un accord commun avec les pays du Benelux, a finalement fait savoir qu’il ne s’opposait plus à la mise en place d’un tel label en Belgique. Johan Vande Lanotte s’est ainsi vu accorder le feu vert et a fait savoir qu’un communiqué relatif à cette nouvelle mesure serait publié très prochainement sur son site Internet.

Une mesure symbolique

Le fait de coller les étiquettes sur les produits ne sera pas obligatoire pour les distributeurs qui sont libres de choix de les apposer ou non. "Mais je ne vois pas pourquoi ils ne le feraient pas. Il s'agit seulement d'informer les consommateurs", a expliqué Johan Vande Lanotte dans De Morgen

La date des premières apparitions des étiquettes n’est pas encore connue. La Belgique suivra bientôt l’exemple du Royaume-Uni et du Danemark qui ont introduit une mesure similaire en 2009. Même si le gouvernement belge continue d’expliquer qu’il ne s’agit pas d’un boycott, Israël ne voit pas ce nouvel étiquetage d’un très bon œil. L’exemple des étiquettes introduites en Afrique du Sud en 2012 en témoigne. Les réactions avaient été sévères et Israël en avait subi les conséquences.

La Belgique ne doit pas craindre de fortes réactions de la part d’Israël, poursuit De Morgen. Le commerce entre nos deux pays est dominé par l’industrie diamantaire et Israël ne peut se permettre de perturber le centre anversois. De plus, Israël importe beaucoup plus qu’elle n’exporte de produits.

S.T. (d’après De Morgen)

Catégorie : Belgique

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