Les huit cardinaux choisis par le pape pour le conseiller dans la réforme de la Curie sont arrivés à Rome, ce mardi 1er juillet. Durant quatre jours, ils vont réfléchir aux changements à apporter pour rationaliser l’organisation de cette institution multiséculaire. Plusieurs hypothèses circulent à ce sujet.
Lors du conclave, la réforme de la curie romaine est apparue comme la priorité des priorités, et les cardinaux ont élu Jorge Mario Bergoglio, parce qu’il leur apparaissait comme étant le plus à même de la mener à bien. Très vite après son accession au trône de Pierre, le pape François a constitué un groupe de travail de huit cardinaux venus du monde entier pour revoir la constitution « Pastor Bonus » qui régit la Curie.
A la suite de ces consultations, une première décision d’ampleur a été prise, puisque le 24 février dernier, le pape a annoncé la création d’un secrétariat de l’Economie, chargé de coordonner la gestion économique et administrative du Saint-Siège et de l’Etat du Vatican. Il en a confié les rênes au cardinal George Pell, archevêque de Sidney. Du 1er au 4 juillet, d’autres changements importants devraient être évoqués par le pape et le Conseil des cardinaux (C8), réunis dans la résidence vaticane de Sainte-Marthe. Plusieurs hypothèses circulent à ce sujet.
Rationaliser l’organisation de la Curie
Outre un secrétariat pour la communication, coordonnant les différents outils d’information du Saint-Siège, il est question de créer l’équivalent d’un ministère de la justice reprenant les compétences juridiques disséminées dans diverses instances. Une Congrégation pour les laïcs et une Congrégation pour la charité, reprenant les missions des conseils pontificaux « Cor Unum », « Justice et Paix » et de la pastorale des migrants, pourraient également voir le jour. Autre hypothèse en circulation, la création d’un « Secrétariat à la vie de l’Eglise » traitant des rapports entre le Saint-Siège et les conférences épiscopales à travers le monde.
Enfin, le pape et les cardinaux devraient s’attaquer au champ de compétences de la Secrétairerie d’Etat, dont le rôle prépondérant avait été critiqué durant les congrégations générales précédant le dernier conclave. Si son service diplomatique est confirmé, d’autres fonctions pourraient être transférées ailleurs, notamment au sein de Gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican.
P. A. (avec La Croix)