Haïti a besoin de la Communauté internationale pour redynamiser son économie


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Haïti a besoin de la Communauté internationale pour redynamiser son économie
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
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Quatre années après le violent séisme qui a détruit une grande partie de l'île haïtienne, l’heure est toujours à la reconstruction du pays. Son Premier ministre, Laurent Lamothe, s’est adressé jeudi à la communauté internationale pour continuer à œuvrer en ce sens.

Jeudi 3 juillet, Laurent Lamothe, désigné Premier ministre en 2012 par le président Michel Martelly, a appelé la communauté internationale "à respecter ses engagements". Certes, le pays a déjà fait de grands progrès de reconstruction depuis 2010 mais il reste encore beaucoup à faire. "Sur les 9 milliards de dollars promis à Haïti après le séisme, seuls 48% ont été livrés principalement dans l'humanitaire et l'urgence", précise le chef du gouvernement haïtien. Dans une interview accordée à TV5 Monde, Laurent Lamothe a tenté de rassurer les investisseurs en expliquant que la corruption a baissé. "Aujourd’hui, la corruption est traquée. Nous avons augmenté notre budget [anti-corruption] de 40% et nous faisons d’énormes efforts pour faire d’Haïti une destination de confiance pour les investisseurs et les bailleurs de fonds."

Un projet moins coûteux pour la capitale

Grâce à l’annulation de la dette du pays accordée par le FMI (d’une valeur de 268 millions de dollars) et l’investissement des bailleurs, un projet de reconstruction de la capitale Port-au-Prince a pu être mis sur pied. Un montant de 400 millions de dollars a pu être dégagé pour reconstruire une "cité administrative moderne, selon les réalités financières d'Haïti alors qu'un plan proposé par le Prince Charles s’élevait à plus de 3 milliards de dollars".

"D'ici à 2015, nous allons construire 10.000 logements sociaux avec l'aide de plusieurs bailleurs de fonds. Nous avons déjà construit plus de 3.000 maisons et rénové environ 4.000 autres avec nos maigres moyens", a-t-il détaillé. Sans hésiter de rappeler, qu’après le tremblement de terre, "40% de la population de la capitale, soit 1,5 million de personnes, vivaient sous des tentes. Aujourd'hui, il ne reste plus que 125.000 personnes dans les camps."

Elections: garantie de stabilité

Jeudi, le Premier ministre a également concrétisé un projet de rénovation de deux quartiers défavorisés de Port-au-Prince grâce à la contribution financière accordée par la France et l’Union européenne.

Répondant aux questions liées à l’instabilité politique du pays, le chef du gouvernement s’est engagé à ce que les élections législatives, annoncées le mois dernier par son gouvernement, soient organisées le 26 octobre prochain. Au total, quelque 114 partis politiques s’y sont inscrits. "La tenue des élections à la date fixée est essentielle et incontournable pour maintenir la stabilité dans le pays", a déclaré Laurent Lamothe.

S.T.


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