Dans un entretien accordé à Radio Vatican, Mgr Dieudonné Nzapalainga (photo), archevêque de Bangui, appelle les « forces vives » du pays à s'unir pour sauver les Centrafricains.
La situation en République centrafricaine reste précaire. Des groupes armés continuent de terroriser la population et les querelles violentes entre catholiques et musulmans sont fréquentes. Pour tenter de régler la crise centrafricaine, un forum est organisé à Brazzaville au Congo, du 21 au 23 juillet. Mais il ne fait pas l’unanimité. A quelques jours de son ouverture, des responsables politiques et religieux ont déclaré qu’il était « inopportun » et « pas une véritable solution à la crise ». Le groupe de travail de la société civile centrafricaine, qui partage la même position, a déjà annoncé qu’il boycotterait ce rendez-vous.
Pourtant, ce rendez-vous, semble essentiel aux yeux de Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui en République Centrafricaine. Il croit en son utilité et a appelé les « forces vives » du pays à y participer.
Dans un entretien accordé à Radio Vatican, le prélat dit avoir rencontré des réfugiés qui souhaitent rentrer en Centrafrique. « L’intérêt national doit primer sur l’intérêt égoïste et je le redis, c’est l’intérêt national qui doit nous guider pour sauver notre peuple », dit-il.
L’archevêque attend des participants au Forum qu’ils soient sincères et intègres et qu’ils poseront des actes qui auront des répercussions sur le terrain. « Et nous espérons que ces gens soient de véritables leaders, avec un message à communiquer. Nous attendons de ce forum que les Centrafricains puissent se voir en face, se dire les choses et aussi, poser les jalons pour un lendemain meilleur. Qu’on puisse dire qu’en Centrafrique, il fait beau vivre. Nous attendons aussi que des décisions soient prises et que la Communauté internationale s’engage résolument à ce que le cessez-le-feu devienne une réalité », précise-t-il.
Dans l’attente donc de cette réunion, Mgr Nzapalainga pense « aux malades qui n’ont plus de médicaments, à tous ces gens qui errent dans la brousse, à tous ces enfants qui ne vont plus à l’école ». Et de conclure : « Pour ceux-là, rien que pour eux, nous devons faire des concessions, engager de vrais négociations, non seulement pour nous libérer mais aussi pour libérer nos frères et leur donner la possibilité de goûter à la paix et être heureux en terre centrafricaine ».
J.J.D. (avec Radio Vatican)