L’année 2013 a été moins bonne pour l’Institut des Œuvres de Religion (IOR), surnommée la "Banque du Vatican". En cause, l’impact des réformes, dont la première phase vient de s’achever.
Durant l’année 2013, et sous l’impulsion du pape François, l’IOR a entrepris un vaste chantier dont l’objectif est de rendre la banque du Vatican plus transparente et conforme à la réglementation internationale. L’institution financière a ainsi fermé environ 3.000 comptes, dont 2.600 n’étaient plus utilisés depuis longtemps; les 400 restants n’entrant plus dans la liste des catégories admises par l’établissement. La fermeture de ces comptes de quelque 400 clients a entraîné un départ de fonds à hauteur de 44 millions d'euros, dont 37 millions ont été transférés dans d'autres institutions financières (88% en Italie).
Rappelons que, dorénavant, la détention de comptes n’est possible que pour les institutions catholiques, les membres du clergé, les employés ou les anciens employés du Vatican pour le versement des salaires et des retraites, les ambassades et les diplomates accrédités près le Saint-Siège. Ainsi, au 31 décembre 2013, plus de 17.000 comptes étaient encore ouverts. Les institutions catholiques représentent environ 80% des fonds, le reste étant possédé par des particuliers.
Impact négatif sur le résultat
Par ailleurs, l’IOR a annoncé ce mardi, lors de la publication de son rapport et de ses résultats, que 359 autres comptes pour un montant de 183 millions d’euros, sont en voie de fermeture. La banque a également bloqué 1.329 comptes individuels et 762 comptes institutionnels. Autre chiffre significatif: en 2013, l’IOR a contribué au budget du Saint-Siège à hauteur de 54 millions d’euros.
Ces éléments expliquent en grande partie la forte baisse du bénéfice qui s’est élevé à 2,9 millions d’euros en 2013 contre 86,6 millions d’euros en 2012. L’IOR précise que 2014 doit voir la tendance s’inverser puisque pour le premier semestre de cette année, le bénéfice net est de 57,4 millions d’euros selon des données préliminaires.
Avec la publication des résultats pour l’année 2013, se clôt également la phase I des réformes voulues par le pape. Comme nous l’annoncions ce lundi, une nouvelle équipe dirigeante sera mise en place, qui travaillera sous une nouvelle structure de gouvernance pour mettre en œuvre la phase II des réformes. Celle-ci doit permettre d’assurer la continuité du service dans un contexte de réforme plus large des structures économiques et administratives du Saint-Siège. Une nouvelle étape qui s’accomplira en synergie avec le Secrétariat pour l’Economie et la commission de surveillance de l’IOR des cardinaux.
J.J.D. (avec Radio Vatican)
Photo: le siège de l'IOR
