Selon des chiffres du Bureau fédéral du Plan, 114.000 personnes partiraient en moyenne chaque année à la retraite sur la période 2014-2020, soit 17% de plus que sur la période 2007-2013 et près de 30% de plus que sur la période 2007-2010. Au total, 798.000 Belges supplémentaires seront à la retraite d’ici à 2020. Une situation qui n’est pas sans impact sur le coût des pensions et du vieillissement dans notre pays.
D’après les données du Bureau du Plan, le nombre de Belges actifs comparé à celui des retraités de plus de 65 ans se réduira avec les années, passant de 3,7 travailleurs pour 1 pensionné en 2013, à 3,3 travailleurs en 2020 et 2,2 en 2060. Par ailleurs, l’âge moyen du Belge, qui était de 39,6 ans en 2000 et 41,1 ans en 2013, ne cessera d’augmenter, à 41,7 ans en 2020 et même 44,5 ans en 2060.
Cette situation a bien sûr un impact direct sur le coût des dépenses sociales, dont les pensions représentent environ deux tiers. Ces dépenses vont donc progresser de 4,2% d’ici à 2060, pour atteindre environ 130 milliards d’euros, soit à 31,2% du PIB. Elle atteindront même un sommet historique de 32,2% en 2040. C’est ce qui ressort du dernier rapport annuel du Comité d’étude sur le vieillissement qui analyse les conséquences budgétaires et sociales du vieillissement.
Le vieillissement de la population et l’augmentation du nombre de départs à la retraite posent évidemment avec acuité la question des coûts en matière de soins de santé et de pensions. Avec un risque de voir une population âgées vivant sous le seuil de pauvreté. En 2011, 18% des personnes de 65 ans et plus étaient exposées au risque de pauvreté par rapport à 14% pour le reste de la population. Mais le Comité d’étude sur le vieillissement estime que ce risque devrait diminuer dans le futur, en raison notamment du relèvement du niveau des pensions auquel on peut s’attendre et de la reprise de la croissance économique, même si cette reprise sera timide.