Longtemps dans l’ombre de sa grande sœur l’UCL, l’université Saint-Louis (anciennement Facultés Saint-Louis) va s’agrandir en absorbant une partie de la haute école Marie Haps.
Les anciennes « Facultés Universitaires Saint-Louis », dénommées depuis Université Saint-Louis, confirment leur expansion dans le monde de l’enseignement supérieur.
A Saint-Louis, une cinquième faculté naîtra à la rentrée prochaine: la « faculté de traduction et interprétation Marie Haps ». L’Université Saint-Louis compte déjà trois autres facultés (Philo & Lettres, Droit et Sciences Economiques, Sociales et Politiques) et de l’Institut d’études européennes.
Dans un communiqué, les autorités académiques disent « se réjouir » d’accueillir « quelque 650 étudiants supplémentaires ».
A la rentrée 2015, la section traduction-interprétation de l’Institut Libre Marie Haps (ILMH) sera divisée en deux parties: l’Université Saint-Louis pour le bac et l’UCL pour le master. Les autres sections de Marie Haps (logopédie, psychologie, etc.) ne sont pas concernées par ce changement.
Les programmes de premier cycle continueront à être dispensés sur le site de l’Institut Marie Haps, place du Luxembourg, au cœur du quartier européen.
Un changement révélateur de la concurrence entre unifs
Fondée en 1858 pour tenter de relever le niveau de l’enseignement en philosophie, les Facultés Saint-Louis ont souvent été dans l’ombre de leur « grande sœur » l’UCL. En effet, la très grande majorité des étudiants poursuivaient leur cursus académique à Leuven (Louvain-la-Neuve après 1968). Mais la tentative avortée de constituer une « grande UCL » en 2010 a révélé la volonté de St-Louis de suivre sa propre voie, en tirant parti de sa position au cœur de la capitale de l’Europe.
Car l’enseignement supérieur est devenu extrêmement concurrentiel, les plus petites institutions doivent donc se battre pour ne pas se faire « manger » par les grandes universités. Les Facultés Saint-Louis expliquent d’ailleurs leur choix par l’attitude de l’UCL: « En 2008, en effet, l’Ecole d’interprètes internationaux de Mons avait été intégrée à l’Université de Mons, créant de facto une disparité de concurrence au détriment des autres écoles dispensant cet enseignement. Il devenait impératif de mettre toutes les institutions sur pied d’égalité. »
Il n’est donc pas très étonnant que la plus petite université de l’Académie Louvain élargisse son offre de formation. Ce changement lui rapportera néanmoins près de 650 étudiants supplémentaires, avec une hausse de financement à la clé.
M.B.