En Irak, les violences perpétrées par les jihadistes redoutés pour leur brutalité ne cessent de s'accroître. Après l’Angélus du dimanche 15 juin, le pape a confié sa vive inquiétude devant les milliers de personnes venues l’écouter place Saint-Pierre.
Le Saint-Père porte les victimes irakiennes dans ses prières depuis plusieurs semaines. Très inquiet par la dégénérescence de la situation, il a invité les fidèles à "s’unir à sa prière pour la chère nation irakienne, surtout pour les victimes et pour ceux qui souffrent des conséquences des violences croissantes, et en particulier pour toutes ces personnes, dont tant de chrétiens, qui ont dû quitter leur maison ".
Exécutions massives
L’organisation terroriste EIL (Etat islamique en Irak et au Levant) a récemment publié des photos sur son compte Twitter. Bien qu’elles n’aient pas encore pu être authentifiées, ces images sont très explicites quant à l’exécution de centaines de membres des forces armées irakiennes. Les clichés révèlent la cruauté de leurs actes : des hommes abattus, les poings liés dans le dos. L’émotion que suscite une telle barbarie n’en fera pas calmer les représailles qui risquent d’être sans précédant.
Dimanche soir, le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-Moon, a condamné ces exécutions massives. Dans son communiqué, il s’est dit profondément inquiet et a souligné l’urgence de traduire les auteurs de ces actes en justice.
Une intervention controversée
Les États-Unis ont réagi en déployant un porte-avion dans le Golfe pour venir en aide au gouvernement irakien s’ils décidaient d’intervenir militairement dans le conflit. L’Iran a répondu en affirmant son hostilité face à une quelconque intervention étrangère qui selon lui ne ferait qu’empirer la situation déjà très préoccupante du pays.
Le pape François a quant à lui prié une fois de plus pour la paix et la sécurité. Il espère que puisse s’établir "un futur de réconciliation et de justice dans lequel tous les Irakiens, quelle que soit leur appartenance religieuse, puissent construire ensemble leur patrie, en en faisant un modèle de cohabitation ".
ST