Stress, manque de moyens financiers et de personnel... Le constat des universités est sans appel: il faut que la situation évolue avant la mise en pratique du décret Marcourt qui doit réformer complètement l’enseignement supérieur dès la prochaine rentrée.
Le conseil des recteurs des universités francophones de Belgique (CREF) réclame une augmentation de 3% du financement des universités, soit environ 20 millions d’euros par an. La situation devient de plus en plus difficile, expliquent les recteurs. Beaucoup d'auditoires sont bondés, le matériel est vieillissant et certaines installations de laboratoires sont même dangereuses. Ca c'est pour l'aspect matériel. Mais les recteurs soulignent également les conséquences d'un manque de personnel. Comme le cadre d’enseignants est moins important par rapport au nombre d’étudiants, il y a plus de QCM aux examens, les interrogations en cours d’année ne sont pas corrigées rapidement, faute de temps et d’assistants. On peut donc être intelligent, avoir bien étudié, et rater l’examen, constate-t-on encore dans les universités concernées.
Selon le conseil des recteurs, la perte financière par étudiant au cours des 15 dernières années s'élève à 15%. Il faudra donc que la prochaine législature pallie cette diminution des rentrées si on souhaite que nos universités poursuivent de manière efficace leur rôle pour le développement économique et social.
MVL, d'après l'Avenir
