Plus de la moitié des enfants en âge de scolarité demeurent en Afrique subsaharienne. La Journée de l'enfant africain, célébrée le 16 juin, avait un goût amer pour 30 millions d'entre eux.
Comme le rapporte l'UNICEF: "Entre 2000 et 2007, des progrès substantiels ont été réalisés dans l’amélioration de l’accès à l’éducation primaire. Cependant, depuis 2008, on ne progresse plus." Et les constats sont d'autant plus alarmants lorsque l'enfant est "une fille, s’il vit dans une famille pauvre, s’il vient d’une zone rurale ou s’il est le chef de famille".
Le directeur régional de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et Centrale, Manuel Fontaine, observe que la précarité empêche encore bien des familles d'envoyer leurs enfants en classe, faute de fournitures scolaires de base. En Afrique de l'Ouest et Centrale, ce sont 28% des enfants qui sont non scolarisés en raison du manque crucial d'infrastructures scolaires dans les régions rurales et de fortes lacunes dans le niveau de l'enseignement dispensé.
Différents rapports publiés par l'UNICEF et l'Institut de statistiques de l'UNESCO font état des facteurs financiers, géographiques et sexuels qui complexifient la donne, "la culture, la langue, la sécurité et l’environnement sont des considérations essentielles pour l’amélioration de l’éducation. Les rapports font également ressortir la nécessité d’une meilleure analyse et de davantage de planification fondée sur des données factuelles afin d’atteindre les enfants exclus."
A. T. (avec UNICEF)