La communauté Sant’Egidio lance un appel pour la reprise du dialogue entre les mouvements armés du Nord du Mali et le gouvernement, et dit non à la guerre qui y couve.
Par voie de communiqué, la communauté de Sant’Egidio fait part de sa douleur après les affrontements armés survenus le 17 mai à Kidal, dans le Nord du Mali, entre militaires gouvernementaux et membres du mouvement MNLA, le Mouvement National de Libération de l’Azawa, qui ont provoqué des dizaines de morts et de blessés. Elle exprime sa profonde inquiétude face au risque de reprise du conflit.
La Communauté de Sant’Egidio a demandé aux responsables du MNLA un geste de pacification qui permette la libération des vingt-huit militaires et fonctionnaires maliens, faits prisonniers durant les affrontements, ainsi que la restitution du bâtiment du gouvernorat de Kidal actuellement occupé par des militaires du MNLA. Deux jours plus tard, ces vingt-huit prisonniers ont été libérés et remis aux forces de maintien de la paix de l’ONU présentes dans la région. Sant'Egidio a reçu des dirigeants du MNLA l'engagement d'une restitution prochaine du bâtiment du gouvernorat. La communauté salue donc ces gestes de pacification.
Ce qui n'empêchera pas la communauté de Sant’Egidio de continuer à œuvrer pour faire en sorte que les violences cessent et que les parties en cause, le gouvernement et les mouvements armés du Nord du Mali, reprennent le dialogue et la négociation sur la base des accords signés à Ouagadougou en juin 2013. On connait, en effet, le combat incessant de Sant'Egidio pour la paix et le dialogue. Ces dix dernières années, la communauté a obtenu une reconnaissance internationale pour sa contribution à la construction de la paix dans le monde.
Dans les médias, on parle de "l’ONU du Trastevere", quartier de Rome où est née la communauté, ou des "diplomates de Sant’Egidio". Pour ces activités, Sant’Egidio a été récompensée par plusieurs prix et reconnaissances prestigieux.
S.B