La mort de l'abbé Colignon avait entraîné la fin de l'action judiciaire à son encontre. Face à la déception et la frustration des victimes, le diocèse de Namur avait assumé sa responsabilité morale, dans le cadre d'un plan d'action lancé par l'Eglise de Belgique début 2012. Plusieurs victimes ont ainsi été dédommagées.
Après la mort de l’abbé Colignon, en juin 2013, le diocèse de Namur, avait tenu à exprimer sa compassion à l’égard des victimes du prêtre accusé d'abus sexuels. Dans un communiqué, le diocèse indiquait en outre qu'il était "disposé à recevoir et écouter toute personne qui voudrait que soit reconnu son statut de victime du prêtre poursuivi pour pédophilie et à examiner avec elle toute demande de dédommagement moral de son préjudice."
Depuis cette date, deux victimes ont fait cette démarche. Elles ont ainsi rencontré l'évêque de Namur, Mgr Rémy Vancottem, à l’automne 2013. Et à ce jour, leur avocat, Me Dominique Remy, a indiqué que ces victimes avaient récemment reçu la confirmation du dédommagement qui leur sera versé.
"L’initiative qui a été prise par l’évêché a été fortement appréciée parce que c’était vraiment une démarche qui consistait à assumer ses responsabilités, à assumer les faits et à revaloriser les victimes", explique l'avocat qui souligne par ailleurs que la démarche de ses clients était plus motivée par une reconnaissance de leur statut de victime que par l'argent.
Outre ces deux personnes, d'autres victimes de l'abbé Colignon ont également été indemnisées, indique le diocèse de Namur. Mais on ne sait pas si toutes les victimes - l’enquête judiciaire en avait identifié une vingtaine - de cet abbé ont fait la démarche. "Ces victimes peuvent toujours nous solliciter", rappelle-t-on à l'évêché. Le point de contact* mis en place dans ce cadre est toujours effectif.
P.G.
*accessible les lundi,mardi et jeudi, de 8h à 12h. Tél: 081/25.10.87.
