On connaît désormais les noms des membres du nouveau Conseil pour l’Economie institué par le pape François en février dernier. Il y aura huit cardinaux et sept laïcs experts venus du monde entier.
Sur ces huit cardinaux, sept étaient déjà membres du Conseil des quinze, chargé de l’étude des problèmes d’organisation et économiques du Saint-Siège, qui cesse d’exister. Ils proviennent du monde entier conformément au caractère universel de l’Eglise. Il s'agit de l'Américain Daniel DiNardo, du Sud-Africain Wilfrid Napier, du Français Jean-Pierre Ricard (archevêque de Bordeaux), du Mexicain Norberto Rivera Carrera, du Péruvien Juan Luis Cipriani Thorne, de l'évêque de Hong Kong John Tong Hon, et du vicaire général de Rome depuis 2008, Mgr Agostino Vallini.
Ce nouveau Conseil de l'Economie est dirigé par le cardinal australien George Pell (photo), qui sera secondé par le prélat maltais Alfred Xuereb, l'un des secrétaires particuliers du pape, et le cardinal allemand Reinhard Marx (archevêque de Munich) en sera le coordinateur. Ces deux derniers cardinaux font également partie du Conseil des huit cardinaux conseillers choisis par le Saint-Père pour le seconder dans la réforme de la Constitution apostolique Pastor Bonus et dans le gouvernement de l’Eglise universelle.
A ces huit cardinaux s’ajoutent sept experts laïcs ayant des compétences financières et un professionnalisme reconnu: Joseph F.X. Zahra, ancien directeur à la Banque centrale de Malte, le Français Jean-Baptiste de Franssu (patron de la société de conseil Incipit), John F. Kyle, un canado-américain, ex-dirigeant en retraite de la firme Imperial Oil, Enrique Llano Cueto, un économiste espagnol spécialiste de l'audit comptable, Jochen Messemer, un ancien partenaire de la firme d'audit McKinsey, Francesco Vermiglio, professeur de gestion d'entreprise à l'université de Messine (Sicile) et George Yeo, ancien ministre des Finances de Singapour.
Un organe de surveillance
L’institution du Conseil pour l’Economie est une étape fondamentale vers le renforcement des structures gestionnaires du Saint-Siège dans le but d’améliorer la coordination et le contrôle des questions économiques et administratives.
Les relations entre le Conseil et le Secrétariat pour l’Economie seront définies par les statuts définitifs qui seront soumis à l’approbation du Saint-Père. Mais on sait déjà que le Conseil ne sera pas un simple organisme consultatif du Secrétariat. Il devra surveiller la gestion économique et veiller sur les structures et sur les activités administratives et financières des dicastères de la Curie romaine, des institutions liées au Saint Siège, et de l’Etat de la Cité du Vatican. Il est déjà opérationnel et devrait tenir sa première réunion au mois de mai.
P.G. (avec Radio Vatican)