Soudan du Sud : le COE appelle à la cessation immédiate des hostilités


Partager
Soudan du Sud : le COE appelle à la cessation immédiate des hostilités
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
2 min

Soudan du SudLe Conseil œcuménique des Eglises (COE) s'inquiète de la situation au Soudan du Sud. Déclenché à la mi-décembre, le conflit entre le gouvernement et la rébellion menée par l'ex-président Riek Machar aurait fait jusqu'à 10.000 morts et plusieurs centaines de milliers de déplacés.

Lors de la session de son Comité exécutif, la semaine dernière, le Conseil œcuménique des Eglises (COE) a adopté une déclaration dans laquelle il se dit "particulièrement préoccupé" par le nombre croissant de personnes déplacées (dû en particulier à l’escalade des violences l’an dernier en Syrie, en République centrafricaine…), ainsi que par le conflit en cours actuellement au Soudan du Sud.

Depuis la mi-décembre, deux camps s'opposent effectivement dans ce pays, l'armée pro-gouvernementale et des forces regroupées derrière l'ex-vice président Riek Machar. Ils ont beau avoir signé un accord de cessez-le-feu à la fin du mois de janvier, les affrontements continuent.

Protéger les droits fondamentaux des déplacés

Après avoir rappelé que "tous les individus, y compris les personnes en situation de déplacement prolongé, ont droit à la liberté de mouvement et de résidence et doivent être protégés des déplacements arbitraires", le COE appelle les gouvernements à "porter assistance aux personnes déplacées et à mettre en œuvre des politiques visant à protéger leurs droits fondamentaux".

Evoquant la grave crise politique que traverse la République du Soudan du Sud depuis le 15 décembre 2013, le Comité exécutif déplore le nombre croissant de morts et de déplacés (au moins 500.000). La déclaration du COE condamne fermement les violences actuelles dans ce tout jeune pays, créé en juillet 2011, à la suite du référendum de janvier 2011.

Rétablir la confiance entre les citoyens

Le COE appelle surtout à une "cessation immédiate des hostilités", exhortant "toutes les parties belligérantes à respecter, honorer et mettre en œuvre de bonne foi l’accord de cessez-le-feu" signé le 23 janvier à Addis-Abeba (Ethiopie). Les Eglises membres du COE s’engagent à prier instamment "toutes les parties prenantes à renouveler leur engagement en faveur d’un processus solide de réconciliation et de guérison à long terme, afin de rétablir la confiance entre les citoyens et de favoriser la paix".

P. A. (avec La Croix)

Catégorie : International

Dans la même catégorie